Un mystère résolu après des décennies : Un plongeur retrouve une bague de fin d’études avec son détecteur de métaux et la rends à son propriétaire
Alex Davis, plongeur et passionné de détection sous-marine, a récemment fait une découverte exceptionnelle sur une plage de la Barbade. Alors qu’il terminait une plongée en octobre, son détecteur de métaux a réagi de manière inattendue. Ce signal l’a mené à une bague en or ornée d’une pierre rouge, un souvenir de fin d’études égaré il y a plusieurs décennies. Décidé à restituer l’objet à son propriétaire, Davis s’est lancé dans une enquête qui l’a finalement conduit jusqu’à Morgan Perigo, un Canadien âgé de 83 ans, et lui a offert un cadeau inespéré pour son anniversaire.
Une découverte fortuite au fond de l’océan
En plongeant sur les côtes de Miami Beach à la Barbade, Davis, 34 ans, a utilisé un détecteur de métaux récemment acquis pour explorer les fonds marins. L’été précédent, l’ouragan Beryl avait frappé la région, déplaçant le sable et exposant des objets enfouis depuis longtemps, plus vers la surface. Davis espérait trouver des petits trésors et autres bibelots : capsules de cannettes, plombs de pêche, voire des téléphones. Mais ce 16 octobre, alors qu’il explorait les fonds marins, il a fait une découverte surprenante.
Enterrée à environ deux mètres de fond et illuminée par la lumière du soleil, une vielle bague brillait parmi les débris. Gravée du nom de l’Université McMaster, de l’année 1965, et d’initiales mystérieuses, cette bague semblait receler une histoire fascinante. « J’ai senti que c’était mon devoir de la restituer », confie Davis.
Une enquête pour retrouver le propriétaire
Déterminé à retrouver le propriétaire de la bague, Davis commence par chercher dans les archives en ligne de l’Université McMaster. En l’absence de résultats, il contacte directement l’université. Grâce à l’initiative de Karen McQuigge, directrice de l’engagement des anciens élèves, les initiales gravées sont identifiées comme appartenant à Frederick Morgan Perigo, diplômé de McMaster en 1965. Après une conversation avec l’équipe de McQuigge, Perigo révèle avoir perdu cette bague lors de vacances familiales en 1977 sur la même plage où Davis l’a retrouvée.
Perigo se souvient du moment précis où la bague a disparu : il tentait de stabiliser son jeune fils face aux vagues lorsque l’anneau a glissé de son doigt, sombrant dans l’océan. Pendant des décennies, il a pensé que ce précieux souvenir était perdu à jamais.
Un précieux cadeau, juste à temps pour un anniversaire
Résolu à faire parvenir la bague à son propriétaire, Davis fait expédier le bijou de la Barbade au Canada. La bague arrive finalement chez Perigo un jour avant son 83e anniversaire, une coïncidence qui touche profondément l’ancien diplômé. « Un merveilleux cadeau inattendu pour mon anniversaire », déclare Perigo à l’Université McMaster.
Pour Davis, cette restitution va bien au-delà de la valeur monétaire de l’objet. L’émotion de résoudre un mystère aussi ancien et de rendre à quelqu’un un objet chargé de souvenirs donne un sens particulier à sa passion pour la plongée et la détection sous-marine. « Les sensations chaleureuses valent bien plus que la valeur de l’or », affirme-t-il.
Une histoire inspirante de dévouement et de transmission
Cette histoire n’est pas seulement celle d’une bague retrouvée, mais aussi celle d’un geste de solidarité et de bienveillance. Davis, plongeur professionnel et détectoriste amateur, prouve qu’une simple découverte sous-marine peut devenir un pont entre le passé et le présent, rappelant que certains objets ont une signification qui transcende leur valeur matérielle.
D’ailleurs, si vous avez perdu une bague ou tout autre objet métallique, nous vous mettons à disposition sur ce site un annuaire de prospecteurs volontaires pour faire vos recherches : SOS objets perdus.
Aujourd’hui, les détectoristes sont souvent injustement associés au pillage de patrimoine, alors qu’ils peuvent en réalité jouer un rôle important dans la préservation de l’histoire, comme le montre cet exemple de restitution. Les pratiques ont bien changé depuis les années 90, époque où les motivations pécuniaires prenaient souvent le dessus.
Désormais, la majorité des détectoristes en France comme ailleurs se montrent soucieux de la valeur historique des objets qu’ils trouvent et s’engagent pour une détection responsable et respectueuse, bien loin des pratiques du passé. Cette évolution témoigne d’une volonté de contribuer positivement à la société en collaborant avec les autorités pour la protection du patrimoine culturel ou privé.