Conseils Pratiques Détection

Le guide complet pour détecter de façon méthodique et efficace en foret

Contrairement à ce que beaucoup pensent, oui ! Vous pouvez tout à fait pratiquer la détection avec un détecteur de métaux en forêt ou dans les bois. C’est même une zone de prospection très intéressante à faire qui demande un peu de technique, d’autant plus que tout cela présente 168 000 km de bois et forêts, soit 31% de taux de boisement sur le territoire.

On peut y trouver toutes sortes d’objets perdus par les gens qui ont arpenté ces lieux avant vous. La recherche est la clé pour avoir de la réussite en détectant dans les bois. Nous avons quelques conseils à ce sujet à vous partager.

Cependant, 2 cas de figures s’offrent à vous, car les bois ou la forêt appartient bien à quelqu’un : Soit il appartient à l’État (on parle alors de forêt domaniale) soit il appartient à un propriétaire privé. Dans tous les cas, il faut demander une autorisation.

A-t-on le droit d’utiliser un détecteur de métaux dans les forets en France ?

Comme pour les terres intérieures, la réglementation permet de pratiquer la détection de métaux dans les forets Françaises à la condition de respecter les lois sujettes au code du patrimoines.

Aussi, la détection dans les bois et forets est possible à la condition d’avoir l’autorisation du propriétaires. Sous cette condition, si vous l’avez dans un terrain privé, vous pouvez détecter. Cependant, si vous souhaitez détecter dans une foret domaniales, le propriétaire étant l’état, Il faudra faire votre demande directement à l’ONF (Office Nationale des Forets). Par contre, je tiens à vous prévenir que les demandes d’autorisations auprès de l’ONF se terminent toujours par un refus.

On peut donc généraliser en concluant que les forets domaniales sont interdites par refus d’autorisation de cet Organisme d’Etat.

Pourquoi détecter dans les bois et foret ? Quel intérêt ?

Selon le type de terrain que vous prospectez, il vous faut adapter votre type de détection et donc votre matériel. La nature des objets que vous allez exhumer, ainsi que leur état de conservation, se révèleront être en bien meilleur état que dans un champ. Certains champs sont cultivés depuis l’antiquité, le nombre de trouvailles potentiel est donc plus important compte tenu d’une occupation plus longue et plus importante, les pertes se sont accumulées.

CTX 3030 en détection en foret

Cependant l’utilisation d’engrais où les coups de herses potentiels augmentent les chances de voir vos trouvailles abimées. D’un autre côté, creuser dans un champ retourné est plus aisé que de s’acharner dans les ronces, sur un chemin au sol dur et compacté, ou au milieu d’herbes et racines. On oppose donc souvent à juste titre quantité et qualité, lorsque l’on compare champs et forêt.

En forêt, les trouvailles sont généralement dans un meilleur état de conservation à condition de savoir reconnaitre la nature du sol. Évitez les zones acides (bruyères, fougères, lavande, châtaigniers, pins…) au risque de voir bronzes et cuivres réduits à l’état de savonnettes. Apprenez à reconnaitre les plantes qui poussent en terrain acide. Un herbier pourra vous y aider, sachant que certains végétaux poussent uniquement à proximité de pierres/fondations. Le pH est un coefficient qui caractérise l’acidité d’un sol. Sachez que sur sol acide la décomposition des feuilles est plus lente.

La croissance des arbres sera plus lente, car les aiguilles de résineux et feuilles restent accumulées en surface et sont difficilement absorbées par les racines. Pour les sols de pH « neutres ou basiques », c’est tout le contraire ; les sols situés sur roches calcaires sont rarement très acides.

L’activité en forêt est moindre qu’en zone de champs, si ce n’est dans les essarts où on procède à la cueillette ou à la coupe de bois ; le nombre de trouvailles y est donc potentiellement plus faible d’autant que les zones agricoles sont généralement plus riches en objets métalliques, car ces dernières sont enrichies par les déchets de la ferme ou l’épandage.

Les principaux lieux de passage en forêt se trouvent sur ou le long des chemins, et à proximité des arbres remarquables. Des générations de prospecteurs ont détecté ces lieux prisés. De nombreux chemins des grandes forêts sont dorénavant remblayés.

Si vous découvrez un chemin ou une parcelle polluée en déchets ou en douilles de chasse, ce n’est pas forcément mauvais signe, car elle n’a peut-être jamais été passée au peigne fin, sauf si bien sûr, en majorité, ces déchets se trouvent en surface ou dans les tout premiers centimètres (un mauvais prospecteur les ayant sûrement rejetés sur le terrain…).

De même un chemin qui ne vous offre aucune trouvaille métallique (déchet ou autre) sur 20-50 mètres a sûrement déjà été sondé par un prospecteur. La bête noire du prospecteur « forestier » est la douille de chasse. Ces dernières sont de différentes tailles, formes, alliages, ce qui rend toute discrimination impossible. Seules les douilles modernes en décomposition produiront le même son qu’un ferreux.

Ne « notchez » surtout pas une cartouche comme certains pseudos professionnels ont pu l’écrire, au risque de manquer des cibles intéressantes. La détection en forêt est certes ingrate, mais c’est là que vous ferez vos plus belles trouvailles.

Quels types de trouvailles fait-on en foret ?

Dans les bois, pour ce qui est des gros « ferreux », vous trouverez de nombreux objets usuels liés à l’activité sylvicole (serpettes, haches) ainsi qu’au passage des montures (fers à cheval). Ajoutez à cela toutes sortes de déchets et douilles, et vous comprendrez que nos sols sont vraiment pollués et que certains lieux, qui pourtant paraissent déserts, ont été occupés à une époque. Qui dit occupation, dit trouvailles.

Les Romains, qui avaient puisé à l’excès dans les ressources en bois de l’Italie, furent enthousiasmés par la taille des forêts de la Gaule si bien que Jules César parla de « Gaule chevelue » (« Gallia comata ») dans son commentaire sur la guerre des Gaules en référence au territoire non soumis à Rome avant qu’il n’entreprenne la conquête des territoires correspondants, à savoir les terres situées entre les Pyrénées et le Rhin, entre -58 et -51.

D’ailleurs, à l’origine, les premières voies romaines furent avant tout des routes forestières. Après les invasions, Francs et barbares s’installèrent dans des régions boisées ou leur bétail (en majorité des porcins) pouvait se nourrir. Jusqu’au XIIème siècle, les villes qui sortaient de terre étaient nommées en fonction des forêts où elles se situaient. Ce fut le cas par exemple de la ville de Saint Germain en Laye.

Cette forêt qui porte le même nom fut l’ancien domaine de chasse des rois. Depuis partir du XIIIᵉ siècle, ce sont les forêts qui prirent le nom des villes comme ce fut le cas pour Fontainebleau. Votre chance de trouver une pièce ; en argent ou en or, est accrue en forêt, car les bois étaient des lieux prisés de toute époque par la bourgeoisie et la noblesse, notamment pour la chasse.

Prenons l’exemple de la plus connue des forêts, celle de Fontainebleau. La forêt est royale depuis le XIème siècle et ses premiers aménagements effectués dans un souci d’exploitation forestière est l’oeuvre de François 1er et de Louis XIV. En 1839, Claude François Denecourt fait paraître son premier guide de promenade en forêt et aménage les premiers sentiers en 1842. Dès 1849, le chemin de fer arrive à Fontainebleau, ce qui va permettre aux Parisiens de visiter Fontainebleau par des excursions à la journée.

Sous de beaux arbres, il n’est pas rare d’exhumer les restes de pique-niques de cette époque (couverts…). Les boutons civils et militaires y sont nombreux. Les vestiges de conflits aussi, car de tout temps, bois et forêts étaient des refuges pour civils et combattants pendant les périodes de guerre et les invasions. Voilà pour lien entre histoire, forêt et trouvailles.

Forêts et bois domaniaux et privés

Détecter dans des bois et forêts domaniaux

Si vous souhaitez prospecter dans une zone domaniale, il va falloir demander une autorisation auprès de la préfecture gérant ce domaine. Compte tenu du statut actuel de la détection de métaux aux yeux des préfectures et notamment de l’archéologie, cette demande se traduit systématiquement par un refus. Cependant, il faut être honnête dans le fait que cela n’empêche en rien des prospecteurs d’y détecter même s’ils sont, pour le coup, en dehors de la loi.

Il est préférable de l’éviter et de s’assurer que vous détectez les métaux là où vous y êtes autorisé ! Le fait de ne pas avoir la permission peut vous mettre dans l’embarras si vous êtes pris. Si vous vous faites prendre sans autorisation, vous pouvez vous en tirer avec un simple avertissement verbal par le garde forestier et ou le gestionnaire. Mais cela peut aller jusqu’à un dépôt de plainte auprès de la gendarmerie auquel cas, vous pouvez avoir une visite inopinée chez vous avec fouille de votre habitation et confiscation de votre matériel.

foret d'hiver pour faire de la détection

Si toutefois vous voulez tenter votre chance afin d’obtenir une autorisation de détecter en zone domaniale, il faut adresser un courrier ou email auprès de L’Office National des Forêts. Mais toutes les zones domaniales ne sont pas gérés par l’ONF. Certaines sont à la propriété de la mairie de la commune où vous êtes. C’est donc à elle qu’il faudra faire cette demande. Vous aurez plus de chance d’obtenir une réponse favorable avec cette dernière. N’hésitez donc pas à vérifier le cadastre de la commune pour connaître les propriétaires.

Détecter dans des bois et forêts privés

À l’inverse des zones domaniales, bon nombre de bois et forêts appartiennent à des propriétaires privés au même titre que les champs de culture. Pour pouvoir y prospecter, il suffit de se renseigner sur le nom du propriétaire et de lui demander l’autorisation d’y promener son détecteur de métaux.

Comment trouver une bonne zone boisée pour y prospecter ?

La détection de métaux récréatifs se fait au hasard. Au-delà de votre autorisation à obtenir, il n’y a qu’une chose qu’il faut vérifier pour pouvoir prospecter dans une zone forestière, c’est qu’il soit accessible. On entend “accessible” le fait qu’elle soit suffisamment propre et entretenue pour pouvoir y circuler et que le sol soit suffisamment dégagé entre les arbres pour que votre disque de détecteur soit au plus proche du sol.

Donc si le bois est juste un amas de ronces impénétrables, ne perdez pas votre temps. C’est pourquoi cette prospection ne peut se faire qu’en se rendant sur place.

Si vous trouvez une bonne zone, sachez que les trouvailles sont moins importantes que dans un champ en général. Mais elles sont de bien meilleures qualités, dans le sens que les monnaies subissent moins les effets du temps, des produits chimiques et autres engins mécaniques, contrairement aux champs de cultures. Le relief des monnaies sera mieux conservé.

Comment détecter dans un bois ou une foret et où trouver des trouvailles ?

Proche des chemins

Les chemins sont un excellent endroit de départ pour détecter les métaux dans les bois. Vous pouvez utiliser votre détecteur sur les côtés du chemin où ils rencontrent les premiers feuillages et herbages. Les promeneurs suivent ces chemins et peuvent y perdre le contenu de leurs poches.

Au pied des vieux arbres

Cela vaut également la peine de faire passer votre disque de détecteur de métaux au pied des arbres. Des objets peuvent y avoir été déposés dans le passé afin d’y cacher un trésor. Le but est donc de chercher des arbres anciens, donc massifs, avec des gros tronc, preuve qu’il y existe depuis un bon moment. Les gens auraient pu s’y adosser pour s’y reposer avant de reprendre leur travail de coupe de bois et perdre leur précieuse alliance, mise dans leur poche ou bourse pour ne pas l’abîmer par le travail.

prospecteur qui détecte dans un bois avec son chien
© Copyright Richard Webb and licensed for reuse under this Creative Commons Licence

On dit dans le milieu de la détection qu’il y a plus d’objets intéressants aux abords des routes, des chemins et des champs. Car dans le passé, les bois et forêts était synonyme de danger avec un certain risque de s’y perdre et toutes les légendes ou croyances qui s’accompagnent de mauvaises aventures. Aussi, la chasse, la coupe de bois et toute autre activité de cueillette se faisait dans des lieux connus et accessibles. Mais comme nous le diront plus tard, les forêts d’avant n’ont plus du tout la même tête que les forêts d’aujourd’hui.

Une autre stratégie est de s’enfoncer dans la forêt, loin des routes et des chemins forestiers. Le but est d’éviter des zones trop faciles d’accès qui aurait pu être déjà visité par un autre prospecteur et de rechercher une zone la plus vierge possible de passage de prospecteurs. Vous trouverez peut-être (car personne ne peut prédire ce qu’il y a réellement) moins de trouvailles, mais vous serez certainement le premier dans le cas où vous trouverez quelque chose.

Les points en hauteur

Une dernière astuce est de rechercher des zones vallonnées dans le bois ou la forêt. Car dans le passé il y a eu des batailles partout même en forêt. Pendant l’époque médiévale ou tout autre époque historique, les batailles étaient à la fois synonyme de pillage, de trésor et parfois aussi de mort. Les guerriers portaient sur eux leur butin. Afin de ne pas être gênés au combat, ces derniers les enterraient dans des endroits où ils étaient en sécurité. Dans ces forêts vallonnées, les zones de combat étaient souvent sur un point haut, lieu stratégique pour prendre le dessus sur l’ennemi.

Les butins se cachaient plutôt au pied des vallons. Si le guerrier revenait sain, sauf et victorieux, il pouvait alors revenir déterrer son trésor. Mais dans le cas contraire, ce trésor se trouve toujours là. À vous de bien prospecter aux creux des vallons pour vérifier cette théorie.

Moins c’est plat, mieux c’est

Les bois et forets étaient des endroits où se déroulaient certains conflits locaux. Un historien m’a raconté un jour que lorsqu’une bataille ou un conflit avait lieu dans une foret assez vallonnée, les soldats enterraient leur bourse ou butin, avant le combat, au pied des collines. Les combats avaient souvent lieu sur les flancs ou au sommet des collines. Se le soldat revenait en vie de la bataille, il revenait le déterrer pour continuer son chemin. Dans le cas contraire …… un prospecteur le sauvait pour perpétuer son histoire.

À proximité des points d’eau

Les points d’eau sont toujours de bonnes zones, surtout si elles sont anciennes. L’eau, c’est la vie ! Un bon endroit pour s’y reposer, voire un lieu de pèlerinage. Et donc un bon endroit pour perdre ou laisser des choses. IL vaut tout de même mieux que ce point d’eau soit un ruisseau ou tout simplement de l’eau courante plutôt qu’une mare ou un lac.

Car un ruisseau est plus susceptible d’avoir toujours été là alors qu’un lac peut avoir été un marécage ou encore une zone artificielle creusée par l’homme moderne.

Prospectez avec méthode en quadrillant la zone

Même si cela peut être plus difficile que dans un champ, il faut essayer de ratisser le maximum de surface avec son détecteur de métaux. Le but est d’éviter de louper des zones surtout si elles sont accessibles. Servez-vous des arbres pour marquer votre zone à prospecter. Sachez que vous pouvez également utiliser des applications de géolocalisation pour suivre et enregistrer vos déplacements. Le quadrillage de la zone à prospecter est le meilleur moyen de ne rien louper.

Quel type de matériel de détection utiliser ?

Il vous faudra 2 types de matériel pour prospecter en forêt. Du matériel de détection et tout le nécessaire pour prospecter en toute sécurité.

Le matériel personnel pour détecter à foret

Comparé à un champ, une forêt peut être considérée comme un lieu plus “hostile”. Il faudra donc amener avec vous de quoi être à l’aise pour éviter tout accident.

utilisation d'un détecteur eurotek pro de technetics
  • De l’eau : comme vous pouvez le deviner, il faudra amener de quoi boire afin de ne pas “mourir” de soif au beau milieu de la forêt. Il est possible que vous passiez plusieurs heures, parfois dans des zones éloignées de toute civilisation. Si en plus vous détectez en plein été, les températures peuvent être élevées et vous allez beaucoup marcher. Il faut vous hydrater le plus possible. La détection en forêt n’est pas une promenade de santé.
  • Une bonne paire de bottes : bien se chausser est primordial. Des cailloux, des ronces, des insectes sont présents. Il faut que vous soyez à l’aise pour marcher longtemps tout en vous protégeant des petits bobos et des petites bébêtes.
  • Un téléphone portable avec une batterie pleine : en cas d’accident ou si vous vous perdez, vous devez pouvoir alerter des secours ou des amis pour vous aider. C’est un outil indispensable pour votre sécurité. Les couvertures réseaux sont assez bonnes pour être connectées partout. Vous pourrez vous servir d’un GPS pour vous orienter plus facilement, et retrouver votre chemin.
  • Un répulsif à insectes : les prospecteurs vont généralement en forêt l’été lorsque les champs sont cultivés. Mais en été, il y a pas mal d’insectes en forêt recherchant, comme vous, la fraîcheur. Notamment les moustiques.
  • Une paire de gants : les gants sont indispensables, car ils vous protégeront les mains. Vous allez devoir parfois creuser entre des racines et donc y mettre les doigts, vous allez devoir vous protéger des échardes lorsque vous traverserez des souches de bois, et enfin, vous serez protégé des ronces et des moustiques.
  • Une bonne pelle solide : une pelle digne de ce nom vous sera forcément utile pour creuser dans le sol. Même si le sol est couvert d’humus, il faudra parfois découper dans le sol des racines de végétation. Préférez alors une pelle à dents et effilée pour qu’elle puisse bien rentrer dans le sol.

Le matériel de détection à utiliser en foret

Détecter dans une forêt ne demande pas le même type de détecteur que dans un champ ou une plage de sable fin.

Le détecteur

Il vous faudra donc un détecteur puissant qui détecte assez profond. Il vous faudra donc un détecteur basse fréquence de préférence. Un détecteur à basse fréquence (entre 5 et 12 kHz) permet de prendre des objets plus profondément dans le sol, mais est plus sensible aux perturbations électromagnétiques, à la minéralisation du sol et détecte difficilement dans des zones fortement polluées. Par chance, ces 3 problèmes n’existent pas ou très peu dans un bois ou une forêt.

Car contrairement aux champs, le sol des forets ne sont pas retournés par des machines agricoles, aussi les objets enfouis peuvent être enterré très profondément.

Ce type de sol est souvent très propre, sans détritus métalliques modernes ou autres déchets. La minéralisation est limitée, car le sol n’est jamais retourné ce qui limite le phénomène de complexe argilo-humique dans les sols argileux contrairement aux sols cultivés. Enfin, il est assez rare de rencontrer des clôtures électriques ou des câbles hautes tensions au-dessus de nos têtes.

La puissance et surtout la profondeur des ondes sera l’aspect à privilégier en forêt, car le sol est souvent recouvert d’une couche d’humus au-dessus de la terre. De plus, le sol est très rarement retourné voir jamais. De ce fait, les trouvailles seront enfouies assez profondément.

Pour vous donner des exemples de modèles de détecteurs parfaits pour les bois et forêts, vous pouvez utiliser :

  • Les détecteur Simplex de Nokta Makro cadencé sur des fréquences moyennes sont idéales pour ce type de terrain
  • Les Equinox 800 ou 900 de Minelab en mode basse fréquence
  • Les Vanquish en mode basse fréquence
  • Les détecteurs multifréquences Score et double Score de Nokta

Le disque

Choisir son disque est aussi important que choisir son détecteur. Si vous cherchez de la profondeur, il faudrait donc, en toute logique, un grand disque. Mais la réalité est tout autre. Dans une forêt, il sera très difficile de faire passer un disque de plus de 35 cm. Vous serez vite limité par les branchages.

Il va donc falloir utiliser un disque à la fois petit et puissant.

Plus votre disque sera petit, plus vous pourrez explorer partout, dans le moindre recoin ainsi que sous les broussailles. Mais il faut aussi pouvoir prendre profond.

La meilleure alternative est une bobine elliptique. Une forme assez étroite pour passer partout et une forme allongée en double D pour prendre le plus profondément.

détecteur posé sur une pelle pendant la pose dans une foret

Nous pouvons vous citer pour exemple les disques de détection suivant :

  • Les disques COILTEK ELLIPTIQUE 36X23 CM
  • Les disques NEL SHARPSHOOTER
  • Les disques SEF WSS 25X12
  • Et tous les autres disques des constructeurs ayant les mêmes caractéristiques énoncées ici.

Le pinpointer

Vous allez vite vous rendre compte qu’un pinpointer est indispensable en forêt. En effet, contrairement aux champs où on sort des trouvailles de la terre, dans les bois, de par le contraste du sol, de l’humus, des feuilles et des branches, retrouver un objet sorti de terre est très difficile à percevoir. La plupart des objets que vous trouverez seront camouflés.

Aussi, un pinpointer peut vous aider grandement à localiser les objets sortis du sol. Fini de passer des heures à passer des racines, de l’humus et des feuilles devant votre disque, le pinpointer vous dira exactement où il est.

code promo boutique le fouilleur détection de métaux orpaillage et pèche à l'aimant
https://www.lefouilleur.fr/fr/

Une bonne pelle

Au niveau de votre outil pour creuser, il vous faudra utiliser une pelle. Mais pas forcément une pelle classique ou une courte pelle, mais plutôt une pelle dentelée et effilée afin de creuser tout en découpant les racines et les bois morts dans l’humus. Un couteau peut être un bon outil secondaire pour creuser dans un petit espace comme au pied d’un arbre. Enfin, n’oubliez pas de porter des gants pour éviter de vous érafler les poignées au moment de creuser ou en passant par-dessus des ronces.

Quelques Conseils pour finir

  • Utilisez un niveau de discrimination bas et n’hésitez pas à travailler en « tous métaux » si vous possédez un détecteur multi ton, et ce, afin de gagner en profondeur et traverser la couche d’humus.
  • N’hésitez pas à sortir des sentiers battus pour explorer des zones se situant loin des chemins.
  • Ne détectez pas sur les chemins ou près des parkings les week-ends afin de ne pas éveiller l’attention des curieux.
  • Évitez les sols acides, où seuls objets et pièces en argent ou or sortiront du sol en bon état.
  • Ne détectez pas sur les chemins remblayés, mais plutôt à quelques pas sur les côtés de ces derniers. – N’hésitez pas à vous acharner sur les zones polluées comme les croisements de chemins.
  • Fuyez les endroits où des arbres ont été coupés, car certains forestiers malveillants n’hésitent pas à enterrer les restes de leur casse-croûte (boites de conserve, capsules de bouteilles, tirettes…).
  • Évitez les détecteurs haute fréquence (17-19 kHz) car ils ne sont pas assez puissants.
  • Prévoyez un piochon ou une pelle allemande avec « pic », au cas où vous devriez creuser à proximité des racines. Attention, évitez d’abimer la flore et abstenez-vous de creuser directement au pied d’un arbre. Respectez les zones de silence (utilisez un casque) et les réserves de flore/faune en ne vous y aventurant pas.

La détection en forêt est un art à part. Elle nécessite davantage de patience, mais vous offrira bien des satisfactions. En forêt, personne ne viendra vous embêter si vous savez rester discret. Vous pourrez y faire de belles trouvailles, généralement dans un meilleur état de conservation. Ne vous laissez pas décourager par les douilles de chasse qui jonchent certaines parcelles.

Comment faire pour bien détecter en foret ? [PODCAST]

Rappel de la loi :

Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d’objets métalliques, à l’effet de recherches de monuments et d’objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie, sans avoir, au préalable, obtenu une autorisation administrative.

Inscrivez-vous pour recevoir les derniers articles dans votre boîte mail, ainsi que des codes promos de nos partenaires.

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *