Les principales mines d’or françaises
L’histoire de l’exploitation aurifère en France est longue et riche, jalonnée de périodes de prospérité et de déclin. Dès l’Antiquité, les Gallo-romains extrayaient l’or de leurs rivières, et au Moyen Âge, le pays comptait de nombreuses mines d’or. La production a connu un pic au XIXe siècle, avec l’ouverture de mines industrielles comme Salsigne et la Bellière.
Cependant, la Première Guerre mondiale et l’épuisement des gisements ont conduit à un déclin progressif de l’industrie aurifère française. Aujourd’hui, l’exploration et l’exploitation aurifère dans l’hexagone connaissent un regain d’intérêt, stimulées par la hausse du prix de l’or et le développement de nouvelles technologies d’extraction.
Pour l’orpaillage amateur, connaitre l’historique et la présence actuel des mines aurifères Françaises permettent d’orienter notre prospection au plus proche des ces gisements. Faisons donc un focus sur les principales mines d’or françaises ! Bien évidemment, dans cet article, nous ne parlerons pas de la Guyane Française car c’est un DOM-ROM, et nous parlerons ici uniquement des exploitations métropolitaines.
Mines d’or historiques en France
L’exploitation de l’or en France a une longue histoire, marquée par l’ouverture et la fermeture de nombreuses mines au fil des siècles. Ces mines ont contribué à la richesse du pays et ont laissé un héritage important qui continue de fasciner aujourd’hui. Il faut également comprendre qu’une mine qui ferme ne veut pas dire qu’il n’y a plus d’or, mais que son extraction ne devient plus assez rentable pour l’exploitant. Il y a toujours, dans le monde professionnel minier un notion de rentabilité de l’extraction en fonction du cours de l’or (et de son prix de vente) et de l’investissement nécessaire pour l’extraire.
Mine de Salsigne (Aude)
Située dans le massif des Corbières, au cœur du département de l’Aude, la mine de Salsigne s’est imposée comme la mine aurifère de référence au cours du XXe siècle. De 1898 à 2004, elle a connu une exploitation intense, faisant d’elle la plus importante mine d’or de France métropolitaine. Son apogée, atteint dans les années 1990, lui a valu le titre de l’une des plus grandes mines d’or d’Europe occidentale, avec une production annuelle de plus de 3 tonnes d’or.
La richesse de Salsigne résidait dans son gisement d’or, caractérisé par un minerai filonien. Ce type de gisement se distingue par la présence d’or concentré dans des filons de quartz, des veines minérales qui s’enfonçaient dans les entrailles de la terre.
Pour exploiter ce gisement hors du commun, des techniques d’extraction souterraine de pointe sont généralement utilisées. La fermeture de la mine en 2004 a marqué la fin d’une époque pour Salsigne. Si elle a contribué à la prospérité économique de la région, son exploitation n’a pas été sans impact environnemental. La présence d’arsenic, un élément toxique associé au minerai d’or, a laissé des traces durables sur le paysage et a nécessité des mesures de remédiation importantes.
Société des Mines du Bourneix (Haute-Vienne)
En Haute-Vienne, sur les terres des communes de Saint-Yrieix-la-Perche et de Glanges, la Société des Mines du Bourneix a occupé une place singulière dans l’histoire minière française. De 1982 à 2001, elle s’est dressée comme le dernier bastion de l’extraction aurifère en France métropolitaine, marquant la fin d’une époque pour cette industrie ancestrale.
Contrairement aux filons aurifères exploités dans d’autres mines françaises, le gisement du Bourneix se caractérise par un minerai disséminé. L’or était présent en faible quantité, avec une production annuelle de l’ordre de 2,5 tonnes, dispersé dans les roches environnantes. Ce défi géologique imposait l’adoption d’une méthode d’exploitation spécifique : l’exploitation à ciel ouvert.
En 2001, après deux décennies d’exploitation, la Société des Mines du Bourneix a fermé ses portes. Les réserves d’or s’amenuisant et les coûts d’exploitation augmentant, la poursuite de l’activité n’était plus viable. La fermeture de la mine a marqué la fin d’une ère pour l’industrie aurifère française, laissant derrière elle un site en cours de réhabilitation.
Mine de la Bellière (Maine-et-Loire)
Au cœur du département du Maine-et-Loire, sur les terres de la commune de Saint-Pierre-Montlimart, la mine de la Bellière a été exploité pendant un peu moins de quatre décennies. De 1905 à 1941, elle s’est imposée comme l’une des plus importantes mines d’or de l’Ouest de la France, contribuant à la prospérité de la région et marquant l’histoire minière du pays.
En 1941, après des années d’exploitation fructueuse permettant d’extraire 10 280 kg d’or, la mine de la Bellière ferme ses portes. L’épuisement des ressources aurifères et les difficultés d’exploitation ont conduit à cette décision, marquant la fin d’une ère pour l’industrie minière locale.
Mine du Châtelet (Creuse)
Active de 1906 à 1955, la mine du Châtelet a également joué un rôle dans la production aurifère français, ayant produit environ 11 tonnes d’or au cours de son exploitation. Située au cœur du Massif Central, elle occupait une place de choix parmi les plus importantes mines d’or de cette région emblématique.
Elle a été le témoin privilégié d’une époque où l’or était extrait avec passion et détermination. Son activité a non seulement contribué à l’essor économique local, mais elle a également été un moteur de développements technologiques et humains dans le domaine minier.
Projets d’exploration aurifère en cours
Après une période de déclin, l’exploration aurifère connaît un regain d’intérêt en France. Divers projets prometteurs sont en cours de développement, laissant entrevoir un possible avenir pour la production d’or dans le pays.
Projet Cuniac (Haute-Vienne)
Dans le sillage de la mine du Bourneix, symbole de l’industrie aurifère française du XXe siècle, un nouveau projet minier se profile en Haute-Vienne : le projet Cuniac. Porté par la société Oréa, ce projet ambitieux vise à exploiter un gisement d’or situé à proximité de Saint-Yrieix-la-Perche, ravivant l’espoir d’une renaissance minière aurifère dans la région.
Les estimations préliminaires font état de réserves d’or d’environ 7 tonnes, une quantité prometteuse qui positionne Cuniac comme l’un des gisements les plus importants de France. Ce potentiel aurifère attire l’attention des investisseurs et suscite l’intérêt des acteurs économiques locaux.
Le projet Cuniac prévoit l’ouverture d’une mine à ciel ouvert, une méthode d’extraction qui permet d’accéder à l’ensemble du gisement. Le minerai extrait sera ensuite transporté vers une usine de traitement où il subira de nombreuses étapes de broyage, de concentration et de purification pour en extraire l’or.
Si les autorisations nécessaires sont accordées, l’exploitation du gisement de Cuniac devrait débuter en 2025. La durée de vie de la mine est estimée à environ 15 ans.
Projet La Sara (Loir-et-Cher)
La Sara vise à explorer un gisement d’or situé sur le territoire des communes de Romorantin-Lanthenay et de Salbris. Les estimations préliminaires font état de réserves d’or d’un peu moins de 30 000 kilos, une quantité considérable qui positionne La Sara comme l’un des plus gros projets d’exploration aurifère en France.
Actuellement, le projet La Sara se concentre sur la phase d’exploration. Cette étape essentielle vise à définir les caractéristiques précises du gisement d’or, notamment sa taille, sa profondeur et sa teneur en or. Des forages, des analyses géologiques et géophysiques sont menées pour collecter les données nécessaires à l’évaluation du potentiel du gisement.
Parallèlement à l’exploration, la société Astur Minerals étudie la faisabilité technique et économique du projet La Sara. Cette étude approfondie prend en compte divers aspects tels que les techniques d’extraction envisagées, les coûts d’exploitation, les impacts environnementaux et les perspectives de marché. L’objectif est de déterminer si l’exploitation du gisement d’or est viable d’un point de vue technique et économique.
Bonjour;
Il était temps que vous nous renseignez sur l’or métal précieux et sur des endroits en France où on peut en trouver à l’état brut.
Merci Dominique Chartier,malgré ça n’oubliez pas de jouer chez où à FDJ c’est pour palier quand on rentre bredouille d’une mission aurifère.