Qu’est-il possible de trouver avec un détecteur de métaux ?
La détection de métaux, pratiquée par 250 000 adeptes en France, est bien plus qu’un simple loisir, c’est une quête incessante de découvertes enfouies dans le sol. Initialement, il est difficile de cerner les attentes quant aux trouvailles. Cependant, une compréhension élémentaire du fonctionnement des détecteurs de métaux révèle leur capacité à détecter divers métaux, grâce à la conductivité électrique.
Ainsi, ces outils révèlent une pléthore d’objets, allant des déchets métalliques (prédominants à 75%) aux pièces de monnaie (environ 12%), en passant par des objets usuels, des bijoux, et même des éléments de militaria, bien que plus rares. L’article vise à éclairer les néophytes sur les possibilités de cette pratique, incitant à une exploration plus approfondie des nuances et défis de la détection de métaux.
Objectif : Découvrir les multiples facettes de la détection de métaux, des déchets métalliques aux objets perdus, en dévoilant les défis et en ouvrant le débat sur son impact sur notre histoire et l’environnement, incitant vous, lecteur, à explorer plus cette passion.
Quel type de métal trouve-t-on en détection
Cela peut paraitre bête, mais avec un détecteur de métaux, on ne peut trouver que du métal, et rien d’autre. En fait, pour comprendre ce que peut détecter un détecteur, il faut comprendre comment fonctionne un détecteur de métaux et pourquoi notre détecteur sonne sur tel ou tel objet, et pourquoi il ne sonne pas sur d’autres.
Le détecteur génère un champ magnétique qui excite le métal. Ce processus fait circuler des électrons dans le métal, créant un champ magnétique secondaire capté par la bobine réceptrice du détecteur. Ce phénomène, basé sur un déphasage électromagnétique, permet de mesurer la conductivité du matériau et d’identifier le type de métal.
Ainsi, le détecteur réagit aux métaux capables de conduire l’électricité. Il détecte l’or, l’argent, le cuivre, le plomb, l’aluminium et leurs alliages. En revanche, les matériaux isolants, incapables de conduire l’électricité, restent invisibles pour l’appareil.
Les différents objets que l’on trouve en détection de métaux
Beaucoup de néophytes pensent qu’on trouver des trésors ou des monnaies en or tous les 4 matins en détection. Ca, c’est l’effet carte postale induite à la fois, d’un coté par les magasins de vente de détecteurs de métaux, et d’un autre coté, les détracteurs anti-détectoristes. Hélas, les belles trouvailles sont rares, tenté de définir ce qu’est une belle trouvaille.
Pour vous donner une idée, voici le types d’objets que l’on retrouve en détection, classés par fréquence de découvertes :
Les déchets métalliques
Oh grand dam des détracteurs que de la détection de loisir, les 75 % des cibles que vous allez capter avec votre détecteur sera un déchet métallique. 98% de ces déchets métallique présent dans le sol proviennent de notre époque moderne. C’est une réalité. La détection, c’est avant tout de la dépollution et il serait grand temps que tout le monde qui ne connaissent pas la détection le comprennent.
les pièces de monnaies
Parmi les 10 à 15% restant, on trouve des pièces de monnaies. Cela représente en moyenne 12% des trouvailles. Bien évidemment, je ne cible pas les endroits (plages, forets, champs) et je tentes de donner un moyenne réaliste. Après, je caractérise un monnaie comme un simple objet rond et plat. Je ne parle de la qualité de la monnaie (une belle monnaie ou une savo). Pour ce qui est des monnaies, on retrouve donc toutes les époques qu’a connu notre pays, de l’époque de l’âge du fer à nos jour.
Les objets usuels
Il arrive également de retrouver des objets divers de la vie quotidienne, de tout âge du passé. Cela se présente sous forme de dès à coudre, croix religieuses, de fusaïoles, boutons, couverts, …. Le plus intéressant lorsqu’on trouve ce genre d’objets, est de tenter de se poser la question « pourquoi on trouve ça là ? ». Les objets se trouvent à une fréquence de 10% des trouvailles.
Les plombs de sac, fibules et boucles
Pour ceux qui poêlent dans les labours, les plombs de sacs sont récurrents : les paysans se servent pour leur récolte et les jettent au sol. Certains collectionneurs sont avides des plombs de sac, tant certains sont parfois originaux. Pour les boucles et fibules, il en est de même : certaines sont très rares et parfois vieilles de plusieurs siècles. Les boucles, récentes ou anciennes, constituent une part importante des trouvailles. Les fibules, de par leur fragilité, sont moins courante et plus appréciée encore.
Les bijoux
Trouver des bijoux arrivent de temps en temps, mais les chances d’en trouver sont nettement plus important à la plage (bijoux modernes) que dans les champs et forets. On retrouve généralement beaucoup de bagues, un peu moins de boucles d’oreilles ou colliers.
Le militaria
Le militaria est tous les objets militaires de toutes époques. Autant dans l’ensemble du territoire, on trouve souvent des objets militaires usuels (boutons, médailles), le vrai matériel de soldats militaires se retrouves surtout dans les zones de grandes batailles historiques. Au final, ces zones parfaitement connues et documentés sont totalement interdit à la détection. Voilà pourquoi, les trouvailles de militaria sont relativement rares.
La qualité de conservation des trouvailles trouvées en détection
Nos trouvailles se trouvent dans le sol, que ce soit dans la terre lorsqu’on parle de champs ou de forets, ou dans le sable pour les plages.
En règle général, nos trouvailles sont en très mauvais état surtout pour les trouvailles que l’on trouve dans champs cultivés. La raison est simple à comprendre : le travail mécanique de la terre, les produits phytosanitaires ont raison de la destruction des objets métalliques, augmentant les phénomènes d’oxydations des métaux. A cela s’ajoute l’effet du temps qui n’ai de pas dans la conservations des objets enfuis dans le sol.
Pour autant, après les effets mécano-chimique du sol et le temps, pour certains objets comme les monnaies, la qualité de frappe joue grandement dans l’état de conservation. En effet les monnaies antiques traversement plus facilement les effet du temps que les monnaies post-Moyen-Age du fait de leurs aspect plus grossiers des détails des pièces.
Du coté des plages, on retrouve surtout des monnaies récentes et des bijoux contemporains. Néanmoins, les effets environnementaux (le vent, le sel et l’abrasion du sable) accélère très rapidement les effets d’oxydations.
Dernier point qui n’est que la conséquence du à notre matériel, nos détecteurs ont une profondeur de détection très limité. Ils sont capable d’accoucher des cibles 100% des cibles sur les 10 premiers centimètres. entre 10 et 30 cm de profondeur, la capacité d’accroche de cible d’un détecteur dépend de la taille, du type de métal et de la position de l’objet, mais aussi du type de fréquences de détection utilisé.
Ces 30 premiers centimètres de profondeur que couvent un prospecteur de métaux sont pleinement sur la couche arable régulièrement travaillé par les engins agricoles. Voilà pourquoi, le procès que l’on porte aux prospecteurs de loisirs comme étant des pilleurs archéologiques est complètement hors de propos car cette couche de terre est plusieurs fois par an, retournés par les socles, les disques, les herses et les moissonneuses. Donc si on considère qu’un détectoriste sortant un objet historique, sort cet objet de son contexte historique ; Ne pourrait-on pas dire la même chose des conséquences du travail mécanique des agriculteurs ?
Ou bien, ne pourrait-on pas penser qu’un détectoriste permet, au contraire, de récupérer ces objets en proie à la destruction et à l’oublie ? le débat reste ouvert !
