Les dangers du militaria en détection de métaux
Le militaria est une pratique liée à la collection d’objets ayant servi aux militaires ou à tout ce qui est lié à la vie militaire. Dans le monde de la détection, le militaria est un des attraits que certains prospecteurs ont. En prospection de loisir, il arrive, de temps en temps, de trouver ce genre de trouvailles tout à fait inoffensives, comme des boutons militaires, sur-représentés dans le sol de nos champs et de façon aléatoire.
Pour autant, la recherche d’objets militaires peut susciter des dangers importants, pour des détectoristes non avertis, surtout lorsqu’il s’agit de matériel explosif. Le sujet de cet article vous donnera tous les outils pour éviter tout accident si vous vous trouvez nez à nez avec un objet potentiellement dangereux ainsi que les démarches à faire afin de placer le billet en toute sécurité pour éviter tout accident.
Comment éviter des accidents face au militaria ?
Tout d’abord, en termes de militaria, On distingue trois périodes de guerre majeure dans le territoire :
- La campagne de 1940, qui a touché, avant tout, l’est du pays, à savoir l’Alsace, les Vosges et les Ardennes.
- La campagne de 1942 à 1944 qui a recouvert les plages Normandie et de la Méditerranée par des bombardements incessants ainsi que le débarquement lui-même.
- L’ensemble des combats qui Qui ont eu lieu entre 1944 et 1945 sur l’ensemble du territoire français, en particulier le nord de la France.
En détection, le risque majeur militaria est le cas d’engins explosif tel que des grenades et des mines anti-personnelles. Il faut savoir que lorsque les mines et les engins non exposés n’ont pas tué les fantassins immédiatement inutiles d’autres victimes en leur causant un traumatisme et des souffrances à vie, entraînant parfois des séquelles sociales importantes.
De nombreuses mines restent ainsi actives des dizaines d’années après la fin des conflits point, de ce fait la majorité de leur victime sont donc des civils. La technologie s’améliorant avec le temps, les Américains découvrir en Lorraine les premières mines non métalliques fabriqués par les Allemands en 1944. Elles se constituaient de bois et de Bakeélite, ou de carton et de verre.
1% du sol français est concerné par le militaria
On estima que 1 % du territoire français avait été miné, soit 500 000 hectares. La France fut considérée comme un pays dévasté et ruiné, avec plus de 32,5 millions de bombes et obus non explosés. Durant les opérations de déminage entre 1945 et 1947, on comptera 2 000 morts chez les prisonniers allemands, 592 tués parmi les 3 200 démineurs français et plus de 800 blessés graves. De 1945 à 1950, 75 % des accidents enregistrés furent dus à des déminages d’engins ou munitions non explosés.
Ce n’est qu’en 1952 que le ministre de la reconstruction E. Claudius-Petit satisfait un vœu, maintes fois exprimé, en inaugurant solennellement un monument dédié aux morts du déminage. Situé symboliquement au sommet du Ballon d’Alsace, il porte l’inscription des noms des 594 victimes dénombrées officiellement. De 1945 à 1985, les démineurs français auront neutralisé quelques 650 000 bombes d’aviation, plus de 13,5 millions de mines et près de 23 millions d’obus.
La surface française minée était égale à 12 fois celle de Rio de Janeiro. Une équipe de 4 hommes ne pouvant nettoyer plus de 500 mètres carrés par jour, les démineurs avaient déjà enlevé 12 millions de mines, soit 5 fois le poids de la Tour Eiffel, au 1er mars jour, les démineurs avaient déjà enlevé 12 millions de mines, soit 5 fois le poids de la Tour Eiffel, au 1er mars 1947.
Au moins 30 millions d’objets divers ont donc été manipulés en 3 ans de déminage par 40 000 mille hommes, français et allemands confondus. Chaque démineur aurait traité 750 engins à lui seul et si tous les prisonniers avaient été réellement des ” démineurs “, il y en aurait eu bien plus encore ! En 1972, 27 années après la fin du dernier conflit, soit 54 ans après l’armistice du 11 novembre, le Service de déminage enlevait en moyenne 300 000 engins du sol français, chaque année. Fin 1972, les démineurs français étaient au nombre de 42, leur âge moyen étant plus proche de 60 ans que de 50, mais la relève a déjà commencé.
Des jeunes ont montré qu’ils voulaient suivre l’exemple des anciens, et qu’ils désiraient acquérir leurs qualifications. L’expérience du travail pénible et dangereux de recherches, de neutralisation, et de destruction des munitions et des engins explosifs, s’acquiert sur le terrain, mais elle exige également de solides connaissances.
Le pourcentage des munitions non explosées était de 50% lors de la guerre de 1870, de 30% lors de la Première Guerre Mondiale et seulement de 10% au cours de la Seconde Guerre Mondiale. La Première Guerre Mondiale coûta la vie à près de 9 millions de personnes, la deuxième à 40 millions. Mais il est absolument certain que la mine tua une multitude de combattants des armées alliées lors du dernier conflit mondial.
Dans un document officiel du 1er mars 1945, on pouvait lire : ” 75% des soldats alliés tués l’ont été par mine ou piège… “. Ainsi, sur 100 tués, 25 soldats le furent par balles et munitions non explosées, telles que grenade, obus, bombe, etc … , et 75 par l’explosion de mines. Après la Seconde Guerre Mondiale, près de 13 millions de mines restaient enterrées sur le territoire français, prêtes à tuer… 617 démineurs volontaires sont morts en service commandé, dont 12 sont décédés entre le 19 juin 1985 et le 18 juillet 1990.
Nos conseils dans le cas où vous trouvez du militaria potentiellement dangereux : la sécurité en premier
- Ne pas essayer de dévisser la tête d’un obus, appelée aussi fusée !
- Ne pas tenter de scier ou percer un obus ou une munition !
- Ne pas décaper à la meule une munition rouillée !
- Ne pas plonger un obus ou une munition dans de l’acide pour le nettoyer !
- Ne pas toucher à main nue un obus, une grenade, une roquette ou plus généralement toute munition de guerre ! Car elles peuvent vous contaminer ! Souvenez-vous que 30% des obus de 14-18, et 10% de ceux de 39-45 n’ont pas explosé, alors que 30% d’entre eux contenaient des gaz de combat, mortels en cas d’inhalation ou par simple contact.
Si vous découvrez des engins de guerre, appelez immédiatement la mairie ou la gendarmerie la plus proche, ou bien la protection civile, voire l’antenne de déminage dans chaque préfecture. N’en parlez pas autour de vous afin d’éviter les réactions de curiosité ou de panique. Procédez à un balisage discret de l’endroit, car trop souvent des accidents se produisent, blessant principalement des enfants.
Dernier conseil : lorsque vous demandez les autorisations auprès du propriétaire, demandez bien s’il sait qu’il y a ce genre d’objet dans le champ ou la foret.