Orpaillage : Le guide pratique pour devenir un chercheur d’or
Beaucoup de gens pensent que l’orpaillage, comme tout loisir de prospection, est un moyen de s’enrichir rapidement, de trouver des tonnes d’or, de quoi avoir la fièvre de ce métal précieux… Ils tombent dans le panneau et se découragent avant même d’avoir trouvé le premier gramme d’or. Ce qu’ils oublient, ce sont les qualités que tout orpailleur devrait posséder : de la persévérance, beaucoup de patience et un bon matériel d’orpaillage.
Pour devenir chercheur d’or, deux options s’offrent à vous : suivre un stage d’initiation avec un formateur ou apprendre en autodidacte. Apprendre seul demande plus d’investissement personnel, car il faut apprendre de ses erreurs. Le stage, en revanche, permet de gagner du temps en obtenant rapidement les informations nécessaires. En France, l’orpaillage de loisir est réglementé : il faut déclarer cette activité à la DDT et, parfois, à la DREAL, mais certaines régions sont interdites pour préserver la biodiversité. Une approche méthodique est nécessaire pour trouver des zones aurifères, en commençant par des zones proches de chez vous.
Bien sûr, il est préférable de considérer cette activité de prospection comme un passe-temps plutôt qu’une manière de gagner un peu d’argent. Si vous y pensez de cette façon, vous pouvez en fait faire partie d’une énorme communauté pleine de gens formidables et vous procurer un excellent moyen de passer votre temps libre.
Comment devenir chercheur d’or ?
Vous avez 2 façons pour devenir un chercheur :
- soit suivre un stage d’initiation d’orpaillage aurpès d’un formateur,
- soit apprendre vous même l’orpaillage en autodidacte.
Il n’y a pas de mauvais choix. C’est juste qu’apprendre par vous même vous demandera plus d’investissement personnel car il faudra apprendre de vos erreurs, et surtout vous lancer à l’eau. choisir de vous orienter vers un stage d’initiation permet de gagner un peu de temps et d’avoir directement les informations nécessaires pour apprendre plus vite. Mais ceci est plus une vision qui tend à vous rassurer dans votre apprentissage.
A-t-on le droit de chercher de l’or en France ?
L’orpaillage de loisir est une activité parfaitement règlementé et reconnu. La seul condition pour pratiquer l’orpaillage de loisir est de faire une déclaration auprès de la DDT et dans certain cas, la DREAL (Rhône Alpes Auvergne). Cependant, certains départements et régions restent interdits pour un soucis d’impact sur la biodiversité.
4 étapes à respecter pour devenir un bon chercheur d’or
Pour faire tout ce qu’il faut pour trouver de l’or, il va falloir être méthodique pour trouver des zones aurifères et que votre recherche se fasse de manière fiable et répétable quelque soit l’endroit. Cela limite vos efforts et vous permettra de vous concentrer sur les sites aurifères les plus intéressants. Vous aurez, ainsi, une approche simple pour trouver des champs aurifères, et vous pourrez prendre beaucoup de plaisir dans ce loisir et trouver plus d’or.
Dans ces quatres étapes de la recherche, la première chose à prendre en compte est que plus il y a de bons sites aurifères référencés et énuméré dans une région, plus vous avez de chances d’y trouver ce métal jaune. C’est assez évident. Sélectionnez la zone aurifère. Tout endroit en France a du potentiel. Essayer de déterminer si de l’or a été trouvé dans la région par le passé ou si une exploitation minière exploitait ces sites d’orpaillage.
- Commencez toujours par des zones d’opportunités, c’est-à-dire, proches de chez vous, dans les endroits ou vous avez l’habitude de partir en vacances, et dans les endroits ou vous avez un pied à terre dans de la famille par exemple.
- Une fois sur le terrain, examinez les zones et faites des prélèvements pour voir s’il y a une présence d’or ou pas. Pour cela, sensibilisez-vous à lire comment s’écoule une rivière en période estival et pendant une crue pour déterminer ou l’or peut se déposer. Multipliez les échantillons, car l’or peut être absent à un endroit et devenir très riche 20 centimètres a coté. Regardez avec intérêt la géologie des graviers car les zones dépôts possèdent souvent les même types minerais et de roches.
- Si vous arrivez à trouver les premières traces de présence d’or, continuez à multiplier vos échantillons pour dessiner mentalement une cartographie des dépôts aurifère. Ainsi vous saurez ou l’or s’est déposé et comment il se dépose. Ainsi vous pourrez vous concentré dans les endroits ou l’or est le plus concentré.
De plus, établir une cartographie mentale vous servira à comprendre comment l’or bouge et réagit en fonction de la typographie du terrain, ce qui vous servira lors de vos prochaines prospections dans le futur.
- Localiser la gold line. Trouver où gold line passe dans votre zone. Ces endroits où se trouve la gold line font partie de ce que vous utilisez lorsque vous allez exploiter les graviers pour extraire l’or en grande quantité.
Le matériel de base d’un orpailleur
Lorsqu’on parle de chercheur d’or, on pense tout de suite à un détecteur de métaux ou à une baguette de sourcier. Si l’orpaillage peut sembler réservée aux mineurs professionnels, des centaines de prospecteurs apprécient de travailler la fouille comme l’ont fait les orpailleurs américains lors de la ruée vers l’or. Que ce soit pour le sens de l’aventure, l’expérience en plein air ou l’idée de devenir riche avec les quelques milligrammes d’or que l’on peut trouver, tout prospecteur contemporain a besoin d’un matériel de base pour opailler.
La batée et le pan américain
Pièce d’équipement basique, mais efficace, la batée est utile aux débutants comme les expérimentés. Cet outil ressemble soit à un chapeau chinois, soit à une casserole. La batée (ou chapeau chinois) se sert d’un part de la caractéristique typique de l’or, à savoir, sa très forte densité et un mouvement de rotation des graviers à l’intérieur de ce chapeau grâce à la force centripète.
Le pan américain est beaucoup plus simple à utiliser et vous servira toujours et tout le temps. Le pan se rempli de graviers aurifères avec de l’eau. Il faut d’abord secouer l’ensemble pour faire défendre l’or au fond du pan. Puis on évacue les graviers qui sont en surface. On renouvelle ces étapes jusqu’à n’avoir plus que l’or.
La rampe de lavage
Complémentaire de la batée, la rampe de lavage ou sluice box, non motorisé, peut accélérer le processus de récolte de l’or en retenant les matériaux les plus lourds dans ses tasseaux tout en laissant le flux naturel de l’eau emporter les matériaux plus légers. Après quelques heures, les utilisateurs peuvent retirer les concentrés du fond de la rampe de nettoyage, espérant ainsi trouver de l’or.
Ces rampes d’orpaillage sont très utiles et sont fabriqués avec un canal en bois ou en aluminium, placé dans le courant de la rivière, à l’intérieur duquel l’orpaillage place des tapis ou des moquettes. Les graviers seront ensuite déposés puis portés dans la rampe par le courant. Ces tapis auront donc le rôle de trier et récolter les paillettes d’or.
La pelle
La plupart des nouveaux prospecteurs sont généralement surpris de constater que toutes les pelles ne remplissent pas la même fonction efficacement. Contrairement aux pelles de jardin ordinaires, la pelle de prospecteur est plus fine et plus longue et est équipée de bords dentelés utilisés pour couper les sols durs et les pierres.
Le crochet
L’or étant souvent mélangé à d’autres concentrés et coincé dans des fissures des rochers, un crochet pointu peut permettre de nettoyer et curer ces pièges naturels ou de belles pépites peuvent y rester coincé.
Le tamis
Un tamis rond qui se trouve sur le dessus d’une batée ou simplement d’un seau, sépare les roches les plus grosses de la terre aurifère. La terre tombe à travers le tamis ou dans le bac, révélant les paillettes d’or qui ont été capturées. Ceci étant dit, n’ignorez pas les grosses pierres. Elles pourraient être des pépites d’or ! N’oubliez pas que la majorité du temps passé à la prospection de l’or consiste à tamiser la terre, et que le tamis est un outil qui peut réduire considérablement votre temps de travail.
Un équipement plus coûteux ne garantit pas le succès de vos efforts en orpaillage d’autant que vous pouvez très bien vous fabriquer votre propre matériel. En fait, la plupart des terrains ouverts à l’orpaillage ne permettent pas l’utilisation d’équipements motorisés, il est donc toujours préférable de revenir à l’essentiel.
Peut-on utiliser un détecteur de métaux pour trouver de l’or natif en France ?
La réponse est simple et rapide : non ! L’usage d’un détecteur de métaux pour trouver de l’or natif en orpaillage de loisir est interdit conformément à la note ministérielle de 1997 sur l’encadrement de l’orpaillage de loisir. Le détecteur ne fait pas partie du matériel mentionné dans cette note comme étant un matériel manuel et artisanal (vu qu’il est électronique …).
Apprenez à développer vos compétences en matière d’orpaillage
Les personnes qui s’adonnent à l’orpaillage savent qu’il faut du temps pour développer les compétences clés et les endroits préférés pour savoir où et quand chercher le trésor caché dans le sol. En travaillant sur vos compétences et en augmentant vos connaissances (pas seulement en technique d’orpaillage, par exemple, mais aussi de la géographie et la géologie peuvent être très utiles pour comprendre les origine de l’or), vous augmentez vos chances de trouver ce que tout le monde cherche. Jetez un coup d’œil aux autres activités qui peuvent vous aider à vous lancer : Apprendre à lire les cartes : les anciennes et nouvelles.
En matière de prospection de l’or, un peu de connaissances peut être très utile. La première étape d’une prospection consiste à savoir où chercher et à prendre note des zones autorisées à l’orpaillage. Ensuite, vous devrez connaître le comportement des ruisseaux ou des rivières et connaitre les meilleurs pièges naturels ou l’or se cache. La prospection de l’or d’alors n’avait rien à voir avec celle d’aujourd’hui. Les cours d’eau coulent plus haut, les paysages ont changé.
Lorsque la plupart des gens pensent à l’orpaillage, ils pensent généralement à une mine ou à une rivière où ils pourraient chercher les précieux minéraux. Malheureusement, courir à la rivière la plus proche et y creuser sans recherche préalable s’il est probable d’y trouver de l’or n’est pas la meilleure idée. Cela ne signifie pas que vous ne pouvez pas trouver de l’or dans une rivière, c’est d’ailleurs ce que font la plupart des orpailleurs.
Mais vous pouvez aussi vous servir des recensements d’autres orpailleurs pour connaitre les rivières les plus prometteuses comme le propose le site de Goldline Orpaillage.
Il est bien mieux d’explorer les endroits où la rivière coulait autrefois. Les sédiments peuvent cacher de nombreux trésors et le potentiel de ces endroits est encore inexploité dans de nombreux cas.
Bien sûr, vous ne pouvez pas simplement vous rendre dans un magasin et acheter un tas de vieilles cartes géologiques ou autre relevés miniers. Votre meilleure chance est de vous rendre dans une bibliothèque locale où vous pourrez trouver les documents les plus pertinents. En fait, c’est là que le “travail” commence. Ne suivez pas la foule, soyez plus malin que les autres chercheurs d’or et trouvez vos propres endroits.
Ou trouver les dépôts aurifères dans les rivières ?
Les gisements aurifères sont divisés en placers aurifères et placers fluviaux. Les placers aurifères se trouvent là où la roche mère aurifère est altérée et l’or peut être extrait dans des mines à ciel ouvert ou avec des tunnels.
Les placers alluviaux de rivière se forment dans ou à l’entrée intérieure d’un coude d’une rivière ou d’un ruisseau. L’or y reste avec d’autres minéraux lourds, des rochers (bulders) et des blocs entiers parce que le débit d’eau derrière ces obstacles est réduit ou qu’un léger contre-courant se forme. Les bancs de graviers en bordure de rivière peuvent s’e créer au gré des méandres des cours d’eau et l’or peut s’y déposer.
Ces gisements d’or sont généralement exploités par les orpailleurs dans des lits de rivières aurifères et asséchés depuis longtemps (“bras morts”), souvent particulièrement riches en or. Les sédiments, plus consolidés par le temps peuvent être extraits et exploités, même avec des petits moyens et du matériel rudimentaire.
En définitive, on peut trouver de l’or sous forme alluvionnaire dans les zones où le courant de l’eau ralenti brusquement. Ce ralentissement est du, le plus souvent, par des obstacles comme de gros rochers, des marmites (trou dans la roche) ou des fissures dans le fond rocheux du cours d’eau où l’or peut s’y coincé. Enfin, l’or peut se déposer sur des bancs de graviers à l’intérieur des méandres des ruisseaux lors des crues.
Faites attention aux zones siliciures, aux veines de quartz et au quartzite secondaire. En effet, la minéralisation aurifère est étroitement liée à la silicification, et on peut dire qu’il n’y a pas d’or sans silicium. Bien sûr, tous les corps siliceux ne produisent pas d’or, mais la plupart des corps siliceux contenant de l’or sont gris fumé avec une bonne couleur de l’eau.
En effet, le corps siliceux contenant de l’or contient plus ou moins de sulfure et le sulfure est très fin, de sorte que le quartz est fumé gris. En particulier, les veines de quartz en forme de feuille (qui peuvent contenir de multiples bandes noires comme un mélange de carbone et de sulfures à grains fins) présentent de bonnes propriétés aurifères.
En plus de la silicification, les altérations liées à la minéralisation aurifère comprennent la dolomitisation du fer, la calcitéisation du fer, la muscovite au chrome, la séricitisation de la pyrite, la feldsparisation de la glace, la minéralisation de la pyrite à grains fins, l’arsenic, l’antimoine et le mercure, le Bismuth, la minéralisation de thallium et autres faibles combinaisons d’altération.
Faites attention aux zones de fracture et aux zones d’altération structurale dans les roches basiques, les roches ultrabasiques, les lamprophyres, les roches alcalines, les roches granitiques alcalines, les roches argileuses silicos-carbonées et les roches carbonatées impures. Tout ceci peut être très intéressant pour rechercher l’or
Rechercher des zones de sables lourds dans les rivières, des halos secondaires dans le système de fossés et diverses méthodes d’exploration géochimique.
Restez dans les lieux publics ou demandez, déclarez-vous auprès des préfectures.
Lorsque vous partez en prospection, n’oubliez pas que les endroits que vous allez visiter ne vous appartiennent pas. Vous ne voulez pas vous retrouver sur un terrain privé avec un propriétaire en colère qui vous grogne dessus… Voici sur ce lien la réglementation en France.
D’un autre côté, vous pouvez toujours demander la permission avant de partir. La plupart des gens seront heureux de vous accueillir et pourront peut-être même vous donner des conseils utiles. On ne sait jamais avant de demander !
Si vous avez de la chance, vous aurez une longueur d’avance sur les autres et pourrez passer au crible le sol qui n’a probablement pas été touché depuis longtemps, voire pas du tout…
Il faut également faire une demande d’autorisation auprès des préfectures pour pouvoir prospecter l’or sereinement. Pourquoi ? Car vous allez fouler des milieux parfois fragiles pour l’environnement. Il serait absurde de faire les mêmes bêtises qu’en Guyane. Un orpailleur aime la nature s’il aime son loisir.
Cette étape de demande d’autorisation est très importante, car il est hors de question pour vous de pratiquer ce loisir dans des zones qui sont fragiles et protégés. Aussi, il est important de savoir que certains départements français sont interdits à la pratique de l’orpaillage de loisir.
Renseignez-vous sur le débit de l’eau
Outre l’étude des cartes géologiques, il est bon de savoir comment lire le cours de l’eau et ses changements saisonniers.
Par exemple, en raison de sa densité, l’or peut être piégé au fond du lit du ruisseau, derrière des rochers ou des racines d’arbres. N’importe quel endroit où l’eau est forcée de changer son cours, sa direction ou de ralentir.
En apprenant à lire l’écoulement de l’eau, vous créez un avantage significatif sur les autres orpailleurs et vous trouvez des endroits où il peut y avoir de nouvelles découvertes.
Ne vous découragez pas et persévérez !
Parfois, vous passerez des heures à chercher de l’or sans aucun résultat. Cela peut arriver même si, au début, vous pensiez que votre site était prometteur ! Lorsque quelque chose comme cela se produit, mettez-le sur le compte de l’expérience. Le mieux que vous puissiez faire est de changer d’emplacement.
Bien sûr, vous n’êtes pas obligé de vous déplacer à des kilomètres de l’endroit où vous avez commencé. Parfois, un simple déplacement de quelques mètres en amont ou en aval peut faire des merveilles.
Surtout si vous avez déjà fait des recherches sur le papier (dans ce cas, vous n’êtes peut-être qu’à un ou deux centimètres de ce que vous cherchez).
Et, surtout, amusez-vous ! Car l’orpaillage, c’est avant tout du plaisir !
Bien que l’on puisse parfois penser qu’il est impossible de trouver beaucoup d’or en orpaillage, il ne faut pas trop se concentrer sur le résultat final. Il est bien plus important de s’amuser et de prendre plaisir à passer du temps dehors.
Il est facile de combiner l’orpaillage avec de nombreuses autres activités. Que vous campiez avec vos amis ou votre famille, que vous preniez des bains de soleil, que vous nagiez ou que vous pêchiez, vous pouvez toujours consacrer une heure ou deux à l’orpaillage. On ne sait jamais ce que l’on peut trouver…
Si vous pratiquez l’orpaillage dans votre région, n’y voyez pas seulement un excellent moyen d’approfondir vos connaissances de l’histoire et de la géographie locales. La ruée vers l’or était autrefois l’un des principaux moteurs de la croissance économique locale. Il y a beaucoup à découvrir sur ce passe-temps. Et si vous trouvez une véritable pépite tout en apprenant, en vous amusant et en passant du temps avec vos amis ou votre famille, vous obtenez un excellent bonus à votre journée de détente. Rappelez-vous simplement de rester concentré et persévérant.
Et si toute fois avez des questions, nous vous mettons à votre disposition une page FAQ assez complète sur l’orpaillage.