Quels sont les lieux et cours d’eau aurifères au Mali ?
Le Mali attire chaque année des milliers de chercheurs d’or venant de toute l’Afrique et d’ailleurs. Dans cette page, nous vous dévoilons les sites aurifères les plus prometteurs du pays, où des millions de personnes ont déjà trouvé fortune. En 2022, l’orpaillage artisanal a produit 6 tonnes d’or, contribuant de manière significative à l’économie locale et nationale.
L’orpaillage artisanal au Mali, bien plus qu’une activité économique, compte environ 500 000 orpailleurs répartis sur 350 sites, cette activité fait vivre des familles et soutient des communautés entières. Cette page vous décrira les rivières et cours d’eau les plus prolifiques du pays, vous offrant des informations précieuses pour maximiser vos chances de trouver plus d’or.
Que vous soyez un orpailleur expérimenté ou un novice rêvant de votre part du gâteau, cet article est conçu pour vous inspirer et vous informer. Découvrez les secrets des lieux aurifères du Mali, et préparez-vous à une aventure palpitante où chaque pépite trouvée est le fruit de votre persévérance et de votre savoir-faire.
Quel est le contexte géologique qui explique la présence d’or au Mali ?
Le Mali, situé en Afrique de l’Ouest, est réputé pour ses riches gisements aurifères. La géologie du Mali est dominée par deux principales unités structurelles : le craton ouest-africain à l’ouest et le bouclier touareg à l’est. Le craton ouest-africain est stabilisé depuis environ 1 800 millions d’années et comprend des formations archeennes et protérozoïques, notamment les complexes granito-gnéissiques et les ceintures de formations volcano-sédimentaires épimétamorphisées de l’ère Birrimienne. Ces ceintures sont similaires aux ceintures de roches vertes archéennes, reconnues mondialement pour leurs riches gisements aurifères.
Actuellement, l’or est principalement extrait des formations Birrimiennes dans le sud-ouest et l’ouest du Mali. Ces formations couvrent environ 23 000 km² et sont riches en gisements primaires de minéralisation filonienne (or natif dans les veines de quartz et/ou disséminé dans les roches hôtes) et de minéralisation stratiforme dans des quartzites tourmalinisés. Les placers éluvionnaires et alluvionnaires sont également une source significative d’or, surtout pour les mineurs artisanaux.
Dans quelles régions trouve-t-on de l’or au Mali ?
Les gisements aurifères du Mali, tels que Syama, Morila et Kalana, se trouvent principalement dans les ceintures de roches vertes. Par exemple, le gisement de Syama, situé dans la ceinture orientale de Bagoe, est l’un des plus étudiés et exploités. Il contient des réserves géologiques de 143 tonnes d’or, avec des teneurs moyennes de 3,2 g/t pour le minerai oxydé et 4,02 g/t pour les minerais sulfurés. La minéralisation aurifère est souvent associée à des lentilles de stockwerk de quartz-ankérite-pyrite, principalement dans les basaltes chloritiques.
La ceinture de roches vertes de Kenieba, située dans l’ouest du Mali, abrite le plus grand gisement aurifère du pays, la colline de Sadiola, avec une production annuelle d’environ 12 tonnes d’or. Les réserves prouvées et probables sont estimées à 56,8 millions de tonnes avec une teneur de 2,86 à 3,1 g/t d’or.
Les méthodes modernes d’exploration, comme l’étude de la la géochimie des sols, ont largement contribué à ces découvertes, particulièrement efficaces dans le paysage plat et pauvre en affleurements qui caractérise la majeure partie du territoire malien. La concentration des recherches sur les ceintures de roches vertes Birrimiennes, notamment après la découverte du gisement de Syama, a conduit à la découverte de nouveaux gisements, augmentant ainsi la production aurifère du Mali à plus de 20 tonnes par an.
Quels sont les rivières aurifères du Mali ?
Le Mali possède plusieurs rivières et cours d’eau aurifères qui sont des sites d’orpaillage important pour les orpailleurs artisanaux. Voici des informations plus détaillées sur les endroits spécifiques de ces cours d’eau où l’or est bel et bien présent :
Le fleuve Niger :
- Bamako : Les zones de Koulikoro et de la périphérie de Bamako sont bien connues pour l’orpaillage artisanal.
- Ségou : Les régions autour de Markala et Ségou.
Le Bafing :
- Bafoulabé : Les zones autour de Bafoulabé sont riches en dépôts aurifères.
- Kayes : Les régions proches de Kayes, notamment près des confluences avec d’autres petits cours d’eau, sont également des zones d’orpaillage actifs.
Le Bakoye :
- Kéniéba : La région de Kéniéba, traversée par le Bakoye, est l’une des zones aurifères les plus prolifiques du Mali.
- Sadiola : Proche de Kéniéba, la zone de Sadiola est aussi bien connue pour ses activités minières artisanales et industrielles.
Le Falémé :
- Kéniéba : Le Falémé, à la frontière avec le Sénégal, est un site clé. La région de Kéniéba est un centre majeur de l’orpaillage au Mali, avec de nombreux sites le long du Falémé.
- Diboli : Près de la frontière sénégalaise et autour de Diboli.
Le Sankarani :
- Yanfolila : La région de Yanfolila, traversée par le Sankarani.
- Kangaba : Située en amont de Yanfolila.
Le Baoulé :
- Bougouni : La région de Bougouni, traversée par le Baoulé, est bien connue pour ses dépôts alluvionnaires.
- Sikasso : Plus au sud, vers Sikasso.