Dans quel pays d’Afrique trouve-t-on de l’or ?
De plus en plus de chercheurs d’or s’orientent vers les pays d’Afrique pour y rechercher de l’or soit sous forme de pépites dans les filons primaires, soit sous la forme de paillettes dans les sables alluviales des rivières. Et pour cause, ce continent est connu pour cette activité dont bon nombre d’acteurs miniers et d’orpailleurs artisanaux locaux y exerce l’orpaillage. Dans cet article nous allons vous citer tous les pays d’Afrique (majoritairement francophone) dont l’orpaillage artisanal fait vivre bon nombre de famille : Le Cameroun, la Cote d’Ivoire, la Guinée, le Ghana, … etc.
L’orpaillage au Cameroun
L’or du Cameroun se trouve principalement dans plusieurs régions aux géologies favorables. L’Est du pays est particulièrement riche, avec le gisement de Bétaré-Oya parmi les plus importants. D’autres zones notables incluent Ngoura, Colomine, Kambélé, Batouri et Garoua Boulai, riches en ceintures de roches vertes et intrusions magmatiques. Cette région voit une exploitation à la fois artisanale et industrielle, vitale pour la subsistance des communautés locales.
L’Adamaoua est également connue pour son potentiel aurifère, avec des gisements à Meiganga, Légalgoro, Tigrer et Fel. La région présente des zones de déformation tectonique et des intrusions magmatiques favorables à la formation de gisements. L’orpaillage y est courant, bien que souvent rudimentaire. Dans le Nord, la rivière Mayo-Rey est une zone traditionnelle d’orpaillage, où les sédiments alluviaux contiennent des paillettes d’or issues de l’érosion des gisements primaires en amont. Cette activité artisanale est une source de revenus pour les communautés locales. L’Extrême-Nord présente également des indices d’or, notamment à Biyem, bien que moins connue pour ses gisements. Les conditions géologiques suggèrent un potentiel intéressant pour l’avenir.
Le Sud du Cameroun possède des gisements à Akom II et Mintom, caractérisés par des placers alluviaux résultant de l’érosion des gisements primaires. L’exploitation artisanale de ces placers constitue une source de revenus importante pour les populations locales. Des indices d’or existent également dans d’autres parties du pays, comme le Centre et l’Ouest, mais le potentiel aurifère reste largement sous-exploité.
Plusieurs rivières au Cameroun sont connues pour leurs dépôts d’or alluviaux. La Kadey dans l’Est, traversant Bétaré-Oya, Ngoura et Colomine, est historiquement aurifère. La Lom, affluent de la Sanaga dans le Centre-Sud, et la Mayo-Rey dans le Nord, sont également significatives. La rivière Nkam dans la région du Littoral et le Boumba dans l’Est abritent aussi des gisements importants. D’autres rivières, comme le Kébi, Djérem, Bani, Mungo et Sanaga, possèdent un potentiel aurifère encore largement inexploité.
L’orpaillage en Côte d’Ivoire
Les principales zones aurifères de Côte d’Ivoire sont dispersées à travers le pays, chacune ayant des caractéristiques géologiques distinctes qui favorisent l’extraction de l’or.
Le district de Birimian (centre-ouest) est le cœur de l’industrie aurifère ivoirienne. Cette région est caractérisée par des roches birrimiennes extrêmement riches en or. Les mines industrielles telles que Sissingué, Agbaou et Angovia exploitent intensivement ces ressources. La géologie favorable de cette zone, comprenant des filons aurifères et des placers alluvionnaires, en fait une zone de premier plan pour les sociétés minières et les orpailleurs artisanaux.
Le district de Baoulé (centre-est) est une autre zone notable. Les populations locales y pratiquent l’orpaillage artisanal le long des rivières, notamment le Bandama, le Nzi et le Comoé. Ces rivières sont célèbres pour leurs dépôts d’or alluvial, résultant de l’érosion des gisements situés en amont, constituant souvent l’une des seules sources de revenus pour les habitants.
En dehors de Birimian et de Baoulé, d’autres régions possèdent des potentialités aurifères prometteuses. Le district de Boundiali-Korhogo (nord) abrite des gisements filoniens et des activités d’orpaillage. Les explorations en cours révèlent des possibilités intéressantes pour une exploitation future. Le district de Guingui (sud-ouest), bien que toujours en phase de prospection, montre des indices d’or alluvionnaire et filonien. Le district de Man (ouest) a aussi révélé des indices d’or, dont le potentiel reste à évaluer.
Parmi Les rivières et fleuves de Côte d’Ivoire les plus aurifères, on trouve le Bandama, le Nzi et le Comoé. Le Bandama, le plus long fleuve du pays, traverse le centre de la Côte d’Ivoire d’ouest en est, avec des sections particulièrement riches en or situées en amont de Tiébissou et dans la région de Bondoukou. Le Nzi est réputé pour ses placers d’or exploités artisanalement, avec des centres d’orpaillage importants à Dimbokro et Bouaké. Le Comoé possède un bassin hydrographique riche en indices d’or alluviaux et filoniens, particulièrement entre Adiapoumé et Dabou.
D’autres rivières, comme le Boubo, le Cavally et la Bia, sont également reconnues pour leurs richesses aurifères. Le Boubo, situé dans le nord-ouest, est connu pour ses placers d’or exploités artisanalement. Le Cavally, dans l’ouest du pays, présente des indices d’or alluvionnaire et filonien, tandis que la Bia, affluent du Bandama, est exploitée pour ses placers d’or alluvionnaires.
L’orpaillage en Guinée
En Guinée, la zone proche de Siguiri est sans doute la zone aurifère la plus célèbre, avec une des plus grandes mines d’or à ciel ouvert en Afrique de l’Ouest. Exploitée depuis plus de 20 ans, la région produit une quantité significative d’or, ayant un impact majeur sur le PIB du pays. La forte concurrence est due à la présence de nombreuses compagnies nationales et internationales.
Kouroussa est une autre région importante, connue pour sa diversité de gisements, incluant des formations alluvionnaires et des filons de quartz. L’exploitation de l’or y est en cours depuis des décennies, impliquant aussi bien des sociétés que des orpailleurs artisanaux. Mandiana, quant à elle, attire de plus en plus d’entreprises grâce à son potentiel aurifère révélé par des recherches récentes. La simplification des procédures administratives et l’amélioration des infrastructures ont facilité l’exploitation.
Kankan présente une opportunité différente. Bien que ses gisements ne soient pas aussi étendus que ceux de Siguiri ou Kouroussa, l’absence de forte concurrence industrielle favorise les orpailleurs artisanaux. Nzérékoré, avec moins de concurrence, est propice pour trouver divers minerais, mais nécessite un dispositif pour séparer l’or des autres métaux.
Du coté des cours d’eau drainant de l’or sous forme alluvionnaire, le fleuve Niger est le plus important, traversant le pays et alimentant de nombreux cours d’eau riches en or, notamment dans la région de Kankan. La rivière Milo et la rivière Tinkisso sont des affluents du Niger, connues pour leurs dépôts alluviaux. La rivière Konkouré, située dans le sud-est, et son affluent la rivière Fatala, sont productives en or dans la région de Boké. La rivière Siguiri et la rivière Niandan traversent respectivement les régions de Siguiri et Mandiana, toutes deux reconnues pour leurs ressources aurifères. Enfin, la rivière Loma, dans la région de Loma, est également associée à des activités minières aurifères.
L’orpaillage au Burkina Faso
Au Burkina Faso, les ceintures de roches vertes, âgées de plus de 2,5 milliards d’années, sont constituées de roches métamorphiques et magmatiques riches en fer et en magnésium. Ces formations résultent de la convergence et de la collision de plaques tectoniques, générant des zones d’activité magmatique et métamorphique intense, mondialement reconnues pour leur potentiel en or.
Trois principales ceintures traversent le Burkina Faso : la ceinture de Birimian, la ceinture de Kédougou-Goura et la ceinture de Man. Ces formations hébergent de nombreux gisements d’or significatifs comme Mana, Gounkoto et Tapko. Les intrusions magmatiques, riches en fluides hydrothermaux, qui impacte directement la concentration de l’or. Ces fluides ont circulé dans les roches, dissolvant et précipitant l’or dans des zones favorables telles que des failles et des zones de composition rocheuse variée. L’altération hydrothermale, induite par la circulation de fluides chauds, a aussi contribué à concentrer l’or en modifiant la composition chimique des roches.
L’érosion des gisements aurifères primaires a libéré l’or, concentrant ainsi des gisements alluvionnaires le long des rivières et des fleuves du nord et du sud-ouest du Burkina Faso. L’exploitation de ces gisements se fait souvent par l’orpaillage, indispensable pour de nombreuses communautés rurales malgré les conditions parfois difficiles. La région sud-centre, une vaste plaine forestière avec des monticules latéritiques et quelques affleurements rocheux, appartient au domaine de Baoulé-Mossi, composé de formations de l’âge Paléoprotérozoïque du socle Paléoprotérozoïque.
Les ceintures de roches vertes sont les principales sources de gisements aurifères au Burkina Faso, comprenant des sites majeurs comme Mana, Gounkoto, Kiaka et Séguénéga. Les rivières jouent un rôle vital dans l’orpaillage artisanal, offrant des gisements alluvionnaires comme ceux de la Lémat dans le sud-ouest, avec ses affluents la Fala et le Kou, ainsi que le Mouhoun dans le centre-ouest et la Nakambé dans le centre-nord. D’autres cours d’eau comme la Comoé, la Pendjari, le Sourou et le Bani sont également reconnus pour leur potentiel aurifère, soutenant ainsi l’économie locale par l’exploitation minière artisanale.
L’orpaillage au Mali
Le Mali, situé en Afrique de l’Ouest, est réputé pour ses riches gisements aurifères, dominés par le craton ouest-africain à l’ouest et le bouclier touareg à l’est. Le craton, stabilisé depuis environ 1 800 millions d’années, comprend des formations archéennes et protérozoïques, telles que les complexes granito-gnéissiques et les ceintures de formations volcano-sédimentaires épimétamorphisées de l’ère Birrimienne. Ces ceintures sont mondialement reconnues pour leurs riches gisements aurifères, principalement extraits des formations Birrimiennes situées dans le sud-ouest et l’ouest du Mali.
Les gisements aurifères, comme ceux de Syama, Morila et Kalana, se trouvent principalement dans les ceintures de roches vertes. Par exemple, le gisement de Syama, situé dans la ceinture orientale de Bagoe, contient des réserves géologiques de 143 tonnes d’or. La ceinture de roches vertes de Kenieba abrite le plus grand gisement aurifère du pays, la colline de Sadiola, avec une production annuelle d’environ 12 tonnes d’or. Les méthodes modernes d’investigation, telles que l’étude de la géochimie des sols, ont largement contribué à ces découvertes.
Le Mali possède plusieurs rivières aurifères comme le fleuve Niger est particulièrement notable, avec des zones comme Koulikoro, Bamako, et Ségou. Le Bafing traverse des régions riches en dépôts aurifères comme Bafoulabé et Kayes. Le Bakoye et le Falémé sont également des sites clés, notamment autour de Kéniéba. Enfin, le Sankarani et le Baoulé traversent des régions prolifiques telles que Yanfolila et Bougouni, respectivement.
L’orpaillage au Ghana
Au Ghana, l’or se trouve principalement dans deux grandes zones géographiques : le sud-ouest et le nord-est. Chaque région possède des caractéristiques uniques et abrite des mines renommées. Dans le sud-ouest, la région Ashanti est particulièrement célèbre, notamment la ville d’Obuasi, autrefois l’une des plus grandes mines d’or au monde. En plus d’Obuasi, cette région abrite des mines importantes comme Akyem et Ahafo, toutes deux connues pour leur production significative.
La région du Centre est notable pour ses ressources aurifères avec la mine de Bibiani, récente et prometteuse, attirant de nombreux investissements. La région Ouest complète ce tableau, avec la mine de Tarkwa, l’une des plus anciennes du pays. Son histoire témoigne de la richesse en or de cette zone.
Dans le nord-est, la région du Nord-Est est célèbre pour la mine de Prestea, l’une des plus grandes mines à ciel ouvert en Afrique. Sa taille et sa production la placent parmi les plus importantes du continent. La région de la Volta héberge la mine de Konongo, une mine souterraine réputée pour la qualité de son minerai, faisant de cette zone un site stratégique pour le Ghana.
En plus de ces zones principales, d’autres indices d’or ont été découverts dans diverses parties du pays, notamment dans les régions du Centre-Est. Ces découvertes suggèrent que le potentiel aurifère du Ghana est encore largement inexploité, offrant de nombreuses opportunités.
Plusieurs rivières au Ghana sont réputées pour leurs dépôts d’or alluviaux. Dans la région Ashanti, on trouve la rivière Subri, la rivière Bonsu, la rivière Offin et la rivière Atewa, toutes riches en gisements aurifères. La région du Centre abrite la rivière Ayensu, la rivière Densu et la rivière Birim, toutes sources importantes d’or.
Dans la région de l’Est, la rivière Afram et la rivière Pru sont réputées pour leurs dépôts d’or, tout comme la rivière Ankobra dans sa partie orientale. Les régions du Nord ne sont pas en reste, avec la rivière Tono, la rivière Pru et la rivière Volta Blanche, toutes bien connues pour leurs gisements aurifères.
Pourquoi vous avez oubliez les orpallailleur de la RD CONGO
Tout simplement car je programme en avance mes publications et que je n’ai pas encore rédigé cet article. Mais merci je vais le mettre dans ma “to do list”.