Où chercher de l’or dans le département de l’Aude ?
Savez qu’il y a de l’or un peu partout en France ? C’est également le cas dans le département de l’Aude. Ce département n’est bien catégorisé comme aurifère, pourtant, dans le cours d’eau de l’Aude, les concentrations sont aussi importante que dans le Gardon ou le Salat. Première catégorie interdite à l’orpaillage, orpaillage permis toute l’année.
De nombreux orpailleurs s’y rendent, en particulier dans les zones au sud de Limoux, le long de la vallée de l’Aude et de ses affluents. Les crues jouent un rôle important dans la concentration de l’or alluvionnaire. Les gisements primaires et les données géologiques du BRGM indiquent des concentrations d’or entre Limoux et Quillan, ainsi que près de Carcassonne. L’utilisation de Systèmes d’Information Géographique aide les chercheurs à identifier des sites prometteurs, où ils peuvent également trouver des minéraux comme le grenat et la pyrite.
Le rivière de l’Aude sera la seul rivière à prospecter en orpaillage
L’un des orpailleurs a avoir démontrer la richesse de l’Aude en or est un youtubeur portant le nom de Gold Addict. Depuis ces vidéos, de plus en plus d’orpailleur ont tentés leur chance dans ce département, plus particulièrement sur le cours de l’Aude, qui semble être la seule rivière aurifère. Plusieurs forum de discussion témoignent également d’une présence aurifère même si la prospection semble assez aléatoire.
Pour autant, l’Aude à un énorme avantage : il y a très peu de barrage permettant une bonne circulation des sédiments et donc la mobilité et la concentration de l’or alluvionnaire.
Les prospections sur l’Aude semblent se concentrer principalement dans les zone au sud de Limoux, le long de la vallée de l’Aude et de ses affluents. Les découvertes sont souvent liées aux mouvements de l’eau, notamment après des crues importantes. Les bancs de calcaire redressés, comme ceux observés près d’Alet, offrent de bonne opportunité de retrouver des placers pour les chercheurs d’or.
Les affluents en amont de l’Aude semblent être des zones propices à la recherche, bien que l’échantillonnage du BRGM se concentre davantage sur le massif cristallin et métamorphiques. Cependant, il est important de noter que la présence d’or dans les alluvions est souvent liée à sa présence dans les roches environnantes. Ainsi, explorer les régions où les gisements primaires sont identifiés peut être prometteur.
Des indications précises sur les zones où l’or a été trouvé à des concentrations plus importantes que la normale, sont mentionnées sur une zone restreinte entre Limoux et Quillan, ainsi que vers Carcassonne (en amont mais aussi en aval de la cité). Des données du BRGM confirment la présence d’or en divers endroits, notamment en vallée du Rébenty au sud-ouest et en vallée de Sainte Colombe sur Guette au sud-est.
L’utilisation de SIG (Systèmes d’Information Géographique) semble être une pratique courante parmi les chercheurs, permettant une analyse approfondie des données géologiques et des échantillonnages alluvionnaires. Cela offre une perspective utile pour déterminer les zones potentielles de prospection.
Les découvertes ne se limitent pas à l’or : les chercheurs d’or peuvent également trouver d’autres minéraux intéressants, comme le grenat, la calcite, la pyrite, ou encore des cristaux limpides qui peuvent être des variétés de tourmaline ou de zircon.
Salsigne : localisation et principaux gîtes
Salsigne, situé à 20 km au nord de Carcassonne, Aude 11, est un lieu emblématique marqué par son histoire minière et ses richesses géologiques. Les principaux gîtes de la région comprennent Villanière, Limousis, Salsigne, Malabau, Villardonnel, Cabrespine, Pujol, Lastours, La Caunette et La Rabasse.
Histoire minière et géologie
Salsigne est renommé pour abriter l’une des plus importantes mines d’or d’Europe occidentale, couvrant plus de 46 km² d’exploitation et de concessions sur le versant sud de la Montagne Noire.
Remontant au néolithique, au chalcolithique et à l’âge du bronze, la région a été fréquentée pour son cuivre. Les mines ont été exploitées pour le fer dès le 1er siècle av. J.-C., mais ce n’est qu’en 1892 que l’or, invisible dans le mispickel, a été découvert par Marius Esparseil.
Les mines de Salsigne comprennent des exploitations à ciel ouvert et souterraines, riches en divers minéraux, notamment des veines quartzeuses, des pseudo-couches sulfurées dans les grès riches, de l’arsénopyrite aurifère disséminée et des veines quartzo-sulfurées.
L’or, invisible dans les sulfures, présente une teneur allant de 2,5 à 50 g/t, avec une moyenne de moins de 10 g/t. La production cumulée dépasse les 110 tonnes pour la période allant de 1906 à 2002, avec des réserves estimées à 30 tonnes.
Minéralisations
Les minéralisations notables de la région comprennent l’arsénopyrite, la pyrite, la pyrrhotite, la chalcopyrite, l’or, le bismuth, la galène, l’argent, le cuivre, la sphalérite, la bismuthinite et la marcassite.