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Réglementation détection

Détecteurs de métaux en France : tout savoir sur la réglementation et les autorisations nécessaires

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La législation française sur les détecteurs de métaux est complexe, jonglant entre la protection du patrimoine archéologique français et l’intérêt des utilisateurs de détecteurs de métaux (UDM). Des institutions comme le Ministère de la Culture et la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) jouent un rôle important dans cette régulation.

Quelles sont les règles à suivre pour éviter les problèmes, et comment les UDM envisagent-ils l’avenir de leur activité ? Cet article vous éclaire sur la loi n° 89-900 du 18 décembre 1989 et les autorisations requises.

La loi de 1989 et ses implications

Cette loi, souvent désignée comme la loi sur les détecteurs de métaux, vise à concilier la pratique de loisir et la préservation du patrimoine archéologique national. Elle est complétée par l’article L542-1 du Code du patrimoine.

« L’utilisation des détecteurs de métaux à des fins archéologiques est conditionnée à l’obtention d’une autorisation préfectorale. La loi du 18 décembre 1989 a soumis à la double autorisation de l’État et du propriétaire du terrain l’utilisation des détecteurs de métaux à des fins archéologiques. ». C’est ainsi que ce présente l’article de loi L542-1 du code du patrimoine « Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d’objets métalliques, à l’effet de recherches de monuments et d’objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie, sans avoir, au préalable, obtenu une autorisation administrative.« .

Cette loi cadre donc l’usage du détecteur de métaux et permet également de dissocier un usage à des fins de recherches archéologiques et un simple loisir. aussi, si votre volonté est de rechercher des objets archéologiques, vous devez faire un demande d’autorisation auprès de la préfecture et du propriétaire, tel que le prévoit la loi.

L’utilisation des détecteurs de métaux en France nécessite des autorisations spécifiques selon le type de terrain, privé ou public.
Sur un terrain privé, l’autorisation écrite du propriétaire est obligatoire, avec des restrictions possibles sur les sites classés ou inscrits aux monuments historiques. Sur un terrain public, une autorisation administrative est souvent nécessaire, notamment dans les zones protégées comme les forêts domaniales gérées par l’Office National des Forêts (ONF). Sur un terrain privé, l’autorisation écrite du propriétaire est obligatoire, avec des restrictions possibles sur les sites classés. Sur un terrain public, une autorisation administrative est souvent nécessaire, notamment dans les zones protégées. Sur les plages, la détection est généralement tolérée, mais les règles varient selon les municipalités et les horaires autorisés.

A cela, s’ajoute d’autres textes de loi complémentaires que voici :

L’Article 716 du Code Civil, par exemple, définit la notion de trésor, tandis que le Décret N° 91-787 du 19 août 1991, modifié par l’ordonnance n°2004-178 du 20 février 2004, précise les procédures d’autorisation préfectorale pour l’utilisation des détecteurs de métaux à des fins archéologiques.

Article 716 du Code Civil – Créé par Loi 1803-04-19 promulguée le 29 avril 1803 : “La propriété d’un trésor appartient à celui qui le trouve dans son propre fonds ; si le trésor est trouvé dans le fonds d’autrui, il appartient pour moitié à celui qui l’a découvert, et pour l’autre moitié au propriétaire du fonds. Le trésor est toute chose cachée ou enfouie sur laquelle personne ne peut justifier sa propriété, et qui est découverte par le pur effet du hasard.

Décret N° 91-787 en date du 19 août 1991 – Article 1 – Modifié par l’ordonnance n°2004-178 du 20 février 2004 (art. 3) : “L’autorisation d’utiliser du matériel permettant la détection d’objets métalliques, prévue à l’article L. 542-1 du code du patrimoine, est accordée, sur demande de l’intéressé, par arrêté du préfet de la région dans laquelle est situé le terrain à prospecter. La demande d’autorisation précise l’identité, les compétences et l’expérience de son auteur ainsi que la localisation, l’objectif scientifique et la durée des prospections à entreprendre. Lorsque les prospections doivent être effectuées sur un terrain n’appartenant pas à l’auteur de la demande, ce dernier doit joindre à son dossier le consentement écrit du propriétaire du terrain et, s’il y a lieu, celui de tout autre ayant droit. L’arrêté accordant l’autorisation fixe les conditions selon lesquelles les prospections devront être conduites. Lorsque le titulaire d’une autorisation n’en respecte pas les prescriptions, le préfet de région prononce le retrait de l’autorisation.”

Article 2 – Modifié par l’ordonnance n°2004-178 du 20 février 2004 (art. 3) : “Quiconque aura utilisé, à l’effet de recherches mentionnées à l’article L. 542-1 du code du patrimoine, du matériel permettant la détection d’objets métalliques sans avoir obtenu l’autorisation prévue à l’article 1er du présent décret ou sans avoir respecté les prescriptions de cette autorisation sera puni de la peine d’amende applicable aux contraventions de la 5e classe. Le matériel qui aura servi à commettre l’infraction pourra être confisqué.”

detecteur de métaux posé devant un champ où des fouilles archeologiques sont en cours

Il est intéressant de noter que bien que pour une poignée d’archéologue, la détection de loisir soit considérée comme du pillage archéologique, du côté des politiques, tant Européen que Français, cette qualification ne fait pas l’unanimité, à l’image de la question posée par Mme Sandrine Le Feur, Députée de la 6e circonscription du Finistère, à l’attention de Mme Roselyne Bachelot-Narquin, alors Ministre de la Culture, en 2021.

L’utilisation des détecteurs de métaux selon le type de terrain

L’utilisation des détecteurs de métaux en France est régulée en fonction du type de terrain.

  • Sur un terrain privé : L’autorisation écrite du propriétaire est obligatoire. Cette autorisation doit être précise et mentionner clairement le motif de votre recherche (par exemple, recherche d’objets perdus, de bornes agricoles, etc.). Des restrictions peuvent s’appliquer sur les sites archéologiques classés ou protégés par la DRAC, même si le terrain est privé.
  • Sur un terrain public : Une autorisation administrative est souvent nécessaire, notamment dans les zones protégées (forêts domaniales, abords de monuments historiques, etc.). La collectivité territoriale ou l’administration gérant le terrain (par exemple, une mairie, un Conseil départemental, l’Office National des Forêts (ONF) pour les forêts domaniales, ou un Parc National) doit délivrer cette autorisation.
  • Sur les plages et zones littorales : La détection est généralement tolérée pour la recherche d’objets modernes (bijoux perdus, monnaies récentes), à condition de ne pas perturber l’environnement ou les autres usagers. Cependant, les règles varient selon les municipalités et les horaires autorisés. La recherche d’objets archéologiques y est strictement interdite sans autorisation spécifique. Il est conseillé de se renseigner auprès des mairies concernées, et parfois auprès des Préfectures maritimes pour les zones littorales sensibles.

Détection de loisir : motifs légaux et preuves nécessaires

Suite à la modification du Code du patrimoine en 2016 et ses circulaires d’application de 2017, vous devez détecter sous un motif légal clairement défini. Vous pouvez prospecter visuellement ou avec un détecteur de métaux, à condition de rechercher des objets datant de l’époque moderne, c’est-à-dire après 1875 (hors des périodes des deux guerres mondiales, comme certaines plages du Débarquement de Normandie ou d’autres zones de conflits historiques).

Parmi les motifs légaux acceptés pour la pratique de loisir, on trouve la recherche de pièces agricoles (comme des outils ou des éléments de machines), de bornes cadastrales (délimitant des propriétés), de pierres magnétiques (scories, météorites pour collection) et d’objets personnels perdus (par exemple, des bijoux ou des clés).

En cas de contrôle par la gendarmerie ou un garde, vous devez prouver que vous avez lautorisation écrite du propriétaire du terrain.

L’usage des détecteurs de métaux est interdit sur sites protégés en France sans autorisation, pour préserver patrimoine, environnement et sécurité.
L’utilisation des détecteurs de métaux est strictement interdite en France sur certains sites pour protéger le patrimoine et l’environnement. Les zones concernées incluent les sites archéologiques, les monuments historiques et leurs abords, les parcs nationaux et réserves naturelles pour préserver la biodiversité, ainsi que les propriétés militaires pour des raisons de sécurité. Toute détection dans ces lieux nécessite une autorisation spécifique sous peine de sanctions.

Cette preuve écrite doit idéalement contenir les informations suivantes pour être valable :

  • Nom, prénom et coordonnées du propriétaire.
  • Nom, prénom et coordonnées du prospecteur.
  • Localisation précise du terrain (adresse, parcelle cadastrale).
  • Date et durée de l’autorisation.
  • Motif explicite de la recherche (ex: « recherche de débris agricoles », « recherche de monnaies récentes », « recherche d’objets perdus personnels »).
  • Signature des deux parties.

Si vous découvrez un objet datant d’avant 1875, vous devez cesser vos recherches et informer le propriétaire ainsi que les services de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles). Vous pouvez également déclarer toute découverte d’intérêt historique, mais assurez-vous d’avoir toutes les démarches préalables en règle, notamment le consentement du propriétaire du terrain.

Les zones où la détection de métaux est interdite

L’utilisation des détecteurs de métaux est strictement interdite en France sur certains sites pour préserver le patrimoine et l’environnement. Les zones concernées incluent :

  • Les sites archéologiques et leurs abords : La définition d’un site archéologique est complexe. Bien que certaines informations soient publiques (par exemple, via la Carte Archéologique Nationale), la majorité des sites reconnus par les archéologues professionnels ne sont que rarement documentés publiquement. En général, si vous trouvez plus d’un objet ancien ou une pièce de monnaie romaine de la même époque, le site peut être considéré comme archéologique, présentant un intérêt pour l’art, l’Histoire et l’archéologie. Un site archéologique fouillé il y a des siècles reste toujours un site archéologique, ce qui vous interdit d’y utiliser un détecteur de métaux. Cela s’applique également aux zones proches de sites reconnus (comme à proximité d’un château médiéval ou d’un site gallo-romain). La législation ne précise toutefois aucune distance tolérée.
  • Les monuments historiques et leurs périmètres de protection : Pour protéger l’intégrité et l’environnement de ces édifices, comme le Mont Saint-Michel ou les châteaux de la Loire, toute activité de détection est prohibée dans leurs périmètres de protection.
  • Les parcs nationaux et réserves naturelles : Ces zones sont protégées pour leur biodiversité et leur environnement (ex: Parc National des Cévennes, Réserve Naturelle Nationale de Camargue). La détection y est interdite pour éviter toute perturbation ou altération des lieux.
  • Certains départements sous arrêtés préfectoraux : Certains départements, comme le Pas-de-Calais ou la Somme en raison de l’héritage des guerres mondiales, sont sous arrêtés préfectoraux interdisant l’usage de détecteurs de métaux pour un usage récréatif lorsque l’administration locale et archéologique a estimé que cette activité pouvait présenter un risque (zone de conflits historiques, par exemple). Renseignez-vous auprès de votre préfecture ou de la DRAC locale.

La fouille d’un site archéologique est réservée aux professionnels de la culture, notamment les archéologues assermentés par l’État. Cependant, dans certains cas, des prospecteurs amateurs peuvent être invités à participer à des fouilles, à condition que le chantier soit ouvert à cette possibilité et sous supervision.

Les sanctions en cas de non-respect de la réglementation

monnaie rincée et savonnette trouvée en détection, impossible à identifier
Voici l’exemple des monnaies que l’on trouve le plus souvent en détection, totalement rincée par les engrais et le travail du sol.

En France, la détection de métaux est soumise à une réglementation stricte, et le non-respect de ces règles peut entraîner des sanctions importantes.

  • Amendes : L’utilisation d’un détecteur de métaux sans autorisation à des fins de recherches archéologiques est passible d’une amende de 1 500 €, conformément à l’article R542-1 du Code du patrimoine. En cas de récidive, cette amende peut être doublée, atteignant ainsi 3 000 €, ce qui illustre la fermeté des sanctions en cas de non-conformité.
  • Confiscation du matériel : Outre les amendes, la confiscation du matériel utilisé de manière non autorisée est une mesure dissuasive. Les autorités ont le pouvoir de saisir le détecteur de métaux en infraction, augmentant ainsi l’impact financier de la sanction.
  • Poursuites pénales : Le non-respect de la réglementation peut entraîner des poursuites pénales, notamment en cas de pillage ou de destruction du patrimoine. Ces infractions peuvent aboutir à des peines particulièrement lourdes, allant jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et une amende de 150 000 €. Ces sanctions visent à préserver le patrimoine culturel en décourageant toute activité illégale liée à la détection de métaux dans un contexte inapproprié à une démarche de loisir.

En cas de découverte d’un trésor, à qui appartient-il ?

Comme toujours en France, dans le cas de la découverte d’un trésor, la notion d’appartenance dépend toujours des circonstances dans lesquelles elle a été faite.

Toute découverte avec un détecteur de métaux en France doit être déclarée et peut appartenir à l’État ou être partagée légalement.
Toute découverte avec un détecteur de métaux en France doit suivre des procédures légales, définies notamment par le Code Civil et le Code du patrimoine. L’objet doit être identifié et signalé aux autorités (la mairie ou la DRAC). Un expert archéologue ou un conservateur du patrimoine peut évaluer sa valeur historique. Un trésor appartient pour moitié au trouveur et au propriétaire du terrain, selon les principes de l’article 716 du Code Civil. Si l’objet est classé patrimoine culturel, il revient à l’État, avec une possible compensation financière pour l’inventeur selon son évaluation, conformément aux dispositions du Code du patrimoine.

Si le lieu de la découverte est chez moi et je suis le propriétaire

Si vous êtes dans votre propriété et que vous découvrez un trésor, ce dernier vous appartient entièrement sous réserve qu’il n’y ait aucune preuve qu’il appartienne à un tiers. Cependant, si ce dernier présente un intérêt historique, vous avez l’obligation d’en faire la déclaration auprès des services archéologique compétente.

Une seconde subtilité existe. En effet, si vous êtes propriétaire d’un terrain après 2016, toute découverte pouvant intéresser l’archéologie, en vertu de l’article L. 531-1 du Code du patrimoine, ne vous appartient pas. Elle appartiendra au patrimoine national et sera prise en charge par les services archéologiques de l’État, comme la DRAC ou l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP).

Si le lieu de la découverte est chez une tierce personne et donc, que vous n’êtes pas le propriétaire

Si vous faites une découverte dans une propriété qui ne vous appartient pas, vous devenez alors l’inventeur de la découverte (celui qui a fait la découverte). Dans ce cas, le trésor en question doit être partagé à part également entre l’inventeur et le propriétaire du terrain où a été caché ce trésor (ou perdu), sauf si un accord a été clairement émis lors de la demande d’autorisation du prospecteur vers le propriétaire.

Ceci n’est vrai que sous l’explicite condition que la découverte ait été faite au hasard, comme le précise l’article 716 du Code Civil. Et jusqu’à la preuve du contraire, un détecteur de métaux ne sait déterminer si un son est simplement dû à un déchet métallique ou un trésor.

2 monnaies romaine trouvés avec un détecteur de métaux

Si vous mettez la main sur un objet archéologique, il revient au propriétaire de le déclarer, pas à vous. En revanche, si le propriétaire ne donne pas son accord ou n’est pas au courant de votre démarche, abstenez-vous de signaler aux services archéologiques la découverte d’un objet venant de sa propriété.

Le code de bonne conduite du détectoriste

Afin de démontrer une démarche respectueuse et une prise en compte des enjeux qui entourent ce loisir, les prospecteurs en France se sont accordés sur un code d’éthique :

  • Ne pas détecter sur les sites archéologiques protégés ou actuellement fouillés par les archéologues de l’INRAP ou des collectivités territoriales.
  • Toujours obtenir l’accord écrit du propriétaire du terrain, avec un motif légal précisé.
  • Ne pas détecter la nuit.
  • Toujours reboucher les trous soigneusement après chaque détection, en veillant à ne laisser aucune trace de votre passage.
  • Prendre soin de la nature, notamment en zone sensible, et ne pas gêner la faune (par exemple, en utilisant un casque pour le son du détecteur).
  • Éviter de détecter en période de chasse.
  • Ne pas demander de valeur pour vos découvertes en les faisant identifier. Le but est la découverte, non la valorisation marchande.
  • Ne jamais vendre les découvertes présentant un intérêt historique, artistique ou archéologique. Cela serait assimilé à du recel et nuirait considérablement à l’image des détectoristes.
  • Avertir la police ou les autorités compétentes en cas de découverte de munitions, d’engins explosifs ou de restes humains. Ne jamais les déplacer !
  • Numéroter et conserver avec soin toute découverte.
  • Déclarer ses trouvailles pouvant intéresser l’art, l’archéologie ou l’histoire, c’est-à-dire tout objet d’avant 1875 et des deux guerres mondiales (par exemple, des monnaies anciennes, des outils médiévaux, des vestiges gallo-romains), aux services de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles), qui transmettra le cas échéant au Service Régional de l’Archéologie (SRA).
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En respectant ces règles et en vous informant régulièrement sur l’évolution de la législation auprès de la DRAC ou du Ministère de la Culture, vous pourrez profiter pleinement de votre passion pour la détection de métaux tout en contribuant à la protection du patrimoine archéologique français. Avez-vous d’autres questions sur des situations spécifiques ou des points de réglementation ?

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